En Martinique: «Interpellations musclées» et gardes à vue du RPPRAC ce matin
Certains membres du RPPRAC ont été interpellés ce matin, et leurs domiciles perquisitionnés, avant d'être placés en garde à vue. L'association déplore ces interventions et maintient sa détermination dans sa lutte contre la vie chère, tout en appelant au bon sens des autorités
Les autorités seraient intervenues chez certains membres du RPPRAC à 6 h ce matin, comme l'indique l'association par voie de communiqué. Ils auraient ainsi interpellés, et perquisitionnés trois membres dont Gwladys Roger, Mario Briand et Florence Saint-Pierre, dans le cadre de l'intrusion de la résidence préfectorale, ce 11 novembre dernier. Trois militants qui devaient être auditionnés en tant que témoins à la demande du juge, lors du procès de Rodrigue Petitot. La trésorière, non présente au moment de l'interpellation, serait allée d'elle-même vers les autorités à la suite de ces événements.
Le RPPRAC dénonce alors une intervention injustifiée : une convocation aurait suffi, sachant que nos membres ne sont pas des fugitifs. Nous sommes en droit de nous demander comment et pourquoi la procureure va au-delà des décisions des juges ayant statué pour une audition de témoins, ainsi que des moyens d'interventions non adéquats : Les forces de l’ordre ont procédé, sans convocations préalables, à des interpellations musclées et à des perquisitions, déplorant une instrumentalisation de la justice. Les moyens déployés, jugés totalement disproportionnés, visent à discréditer les membres de l’association, traités comme des criminels ou des terroristes.
"interpellations abusives"
Le RPPRAC y décèle une tentative d'instrumentalisation de la justice : Nous condamnons fermement la tournure politique que prend cette affaire. Ces actes d’intimidation, provoquant une souffrance psychologique pour les familles concernées, n’entameront en rien la détermination du RPPRAC dans sa lutte contre la vie chère.
L'association assure qu'elle maintiendra sa lutte et informera sur la situation de ses membres : ces interpellations abusives et nombreuses ne régleront pas le problème. Nous informerons le public de l’évolution de cette affaire scandaleuse. Enfin, le RPPRAC appelle "au bon sens" des autorités en s’adressant au préfet Jean-Christophe Bouvier, et à la procureure de la République Clarisse Taron, afin qu’ils fassent preuve de bon sens dans ce contexte où les prix ne cessent d’augmenter.
Interrogée sur ces évènements, la procureure n’a pour le moment pas souhaité s’exprimer.
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