Éric Koury nie avoir été aux commandes d’Air Antilles, mais s’expose à de la prison

«Je pisse à la raie des obligations. »
« Si vous voulez manger sur le trottoir, vous êtes sur la
bonne voie. » « Je m'en bats les couilles, tu mets tout
le monde au chômage. » « Je m'en fous, ce que je veux,
c'est être remboursé de 90 % des salaires. » À
l'audience, ces remarques irrespectueuses sont celles qui auraient
été prononcées par Éric Kourry, l'ex-PDG de Care, la société gérant
antérieurement Air-Antilles, envers des ex-employés. Certains le
comparant à un « dictateur ». Mais ce ne sont pas ces
propos tendancieux qui sont poursuivis par le tribunal, mais bien
une escroquerie présumée faite au préjudice d'une personne publique
ou d'un organisme chargé d'une mission de service public pour
l'obtention d'une allocation, d'une prestation, d'un paiement ou
d'un avantage indu et l'exécution d'un travail dissimulé commis à
l'égard de plusieurs personnes. En clair, l'ex-dirigeant est
suspecté d'avoir obtenu indument les subventions de l'État au
moment de la crise sanitaire, sur la base de chômages partiels à
hauteur de 80 % de ses ex-salariés entre mars 2020 et
septembre 2021.  

« Je donnais simplement mon
avis » 

Puis, le prévenu s'avance à la barre et déclare
que « tous les faits évoqués n'ont rien à voir avec la réalité
de ce qui a été fait ».  Le président d'audience,
Alexandre Gantois, à qui on ne la fait pas vu son expérience de
juge d'instruction et de président du tribunal de commerce, entend
recadrer les débats autour de...