Gaël Clichy, entraîneur adjoint de l’Equipe de France Espoirs : « Remporter en tant qu’entraîneur les trophées que je n’ai pas gagnés en tant que joueur »

Vous avez peu joué avec les Espoirs, quels souvenirs en gardez-vous en tant que joueur ?

C’est clairement une vitrine et une passerelle pour aller au très haut niveau. Les Espoirs, c’est une équipe qui, quelque part, nous fait rêver et nous offre la possibilité de nous montrer. C’est quand même la deuxième équipe de l’Équipe de France. Les souvenirs que j’en avais, c’est qu’une fois qu’on était appelé avec les Espoirs, on se disait qu’il y avait encore une dernière marche à franchir pour aller chez les A. Cette marche était très haute car beaucoup de joueurs espoirs n’ont pas été sélectionnés avec les A mais fondamentalement, c’était la dernière. L’objectif était aussi de faire partie d’une génération qui aspire à devenir grande. On sait que l’on va jouer contre des équipes très talentueuses comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal. J’ai eu à jouer contre Cristiano Ronaldo et d’autres qui sont devenus de très grands joueurs dans leurs sélections. Avec le recul, la différence de niveau avec les A est énorme mais on doit passer par là, pouvoir profiter et prendre plaisir parce que c’est vraiment la dernière étape avant de pouvoir porter le maillot des A.

Quelles sont, aujourd’hui, vos fonctions avec les Espoirs ?

J’ai commencé en 2023 en tant que deuxième assistant avec Thierry Henry (sélectionneur de l’équipe Espoirs de 2023 à 2024). Aujourd’hui, Gérald Baticle est le nouvel entraîneur et je suis son premier adjoint. Au quotidien, pendant les dix jours où l’on travaille pendant les trêves internationales, j’arrive avec des exercices déjà prêts, des séances qui conviennent aux joueurs et qui travaillent spécifiquement les détails en rapport avec les matchs, par exemple les déplacements sur le terrain, l’exigence dans le travail. Je suis celui qui met en place et anime les séances d’entraînements et Gérald va analyser tous les points tactiques parce que c’est sa vision. Je vais, ensuite, donner mon avis par rapport à ce que je vois et ce que je ressens.

« On découvre les futures générations de l’Équipe de France. »

Comment travaillez-vous au quotidien en dehors des fenêtres internationales ?

En dehors des fenêtres internationales, il y a un travail d’analyse des joueurs qu’on a sélectionnés, aussi une identification des joueurs qui sont potentiellement sélectionnables. Cela signifie des déplacements pour voir les matchs, parce qu’on peut voir le comportement des joueurs, on peut sentir le langage corporel, l’énergie du joueur qui se dégage sur le terrain. Je regarde aussi beaucoup de matchs sur les plateformes que la fédération nous met à disposition parce que j’ai une vision plus globale du jeu. 

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