Gérald Darmanin inaugure la nouvelle maison d’arrêt de Basse-Terre

Présenté comme un établissement "modèle", ce centre pénitentiaire modernisé se veut à la fois plus humain pour les détenus et mieux adapté aux conditions de travail des personnels. Le ministre de la justice Gérald Darmanin a salué "une prison digne pour les détenus, les agents et la République", contrastant fortement avec l'ancienne structure vétuste, qualifiée de "honte de la République". Le Garde des Sceaux a rappelé que "quand on était 14, 15, 16 dans un dortoir dans des conditions dégradées, on ne pouvait pas se réinsérer". 

Déjà 158% de surpopulation carcérale 

Le délégué syndical de l'Ufap-Unsa Justice, Frantz Sapor n'est pas si satisfait : "Les conditions de travail se dégradent. Nous avions réclamé 110 agents et nous ne sommes en théorie que 99. Mais le taux d'absentéisme faisant, nous sommes 92 en réalité. Par ailleurs, il y a 140 places dans cette nouvelle maison d'arrêt. Mais on compte déjà 222 détenus, soit 158% de surpopulation carcérale. Tout cela a des conséquences sur la santé mentale des agents". Face à cette réalité, Gérald Darmanin a lui annoncé le démarrage, dès janvier 2026, de la seconde phase du chantier, qui permettra l'ajout de 70 places supplémentaires. Le locataire de la place Vendôme à Paris a également insisté sur l'importance d'une politique carcérale axée sur la réinsertion, dans un contexte où un quart des personnes incarcérées présentent des troubles psychiatriques. Le ministre a par ailleurs confirmé le renforcement progressif des effectifs pénitentiaires en Guadeloupe, soulignant que la lutte contre la récidive passe aussi par des moyens humains et un accompagnement renforcé.