

Ann-Lee CHAFFORT, stagiaire

Dans l'arène poussiéreuse du pit-a-kòk, ce sont souvent les cris des coqs et des hommes qu'on entend. Mais au détour d'un combat, une voix féminine s'élève : celle de Ghislaine, figure discrète mais incontournable de cette tradition guadeloupéenne bien vivante. La saison va s'achever en juillet.
Sur le terrain derrière le cimetière des Abymes,
chaque samedi, les coqs s'affrontent dans un ballet ritualisé. Au
milieu des cris, des paris, et des battements d'ailes, une
silhouette se distingue : Ghislaine. À la retraite, mais loin
d'être inactive, elle est l'une des rares femmes à évoluer dans le
monde très masculin du pit-a-kòk, la tradition guadeloupéenne des
combats de coqs. Elle évolue dans cet univers depuis l'enfance.
Engagée pour la transmission de cette tradition, elle fait partie
des rares femmes présentes sur le terrain, entre passion, mémoire
et transmission.« J'ai été élevée dedans », lance-t-elle
avec un sourire. Fille d'une lignée marquée par cette pratique,
elle revient après une pause due au Covid, poussée par un
attachement profond à cette coutume familiale. « Quand on
vient là, c'est comme si on était en famille », dit-elle.
Dans...
Related News

Deux morts lors d'une tuerie en Floride, le suspect est le fils d'une policière

Après 60 ans d'attente, les Outre-mer enfin inclus dans la Charte sociale européenne : ...

Afflux de petits colis venus d'Asie: la France propose une taxe de frais de gestion
