Guadeloupe : les douanes saisissent et détruisent des tonnes de climatiseurs au gaz fréon interdit
Les douanes de Guadeloupe ont intercepté plusieurs tonnes de climatiseurs chargés de gaz fréon R134A, dont l'importation est strictement réglementée. Provenant de Saint-Martin et saisis en juin, ces équipements ont finalement été détruits et recyclés ce 9 décembre.
L'affaire remonte à juin 2025. Grâce à un ciblage des flux portuaires, la brigade des douanes de Baie-Mahault a inspecté un conteneur en provenance de Saint-Martin. À l'intérieur, les agents ont découvert un lot important de climatiseurs préchargés avec du gaz fréon R134A. Ce fluide frigorigène, particulièrement néfaste pour la couche d'ozone, est soumis à des restrictions d'importation strictes et nécessite une autorisation spécifique, que l'expéditeur ne détenait pas.
Face à cette marchandise non conforme, la réaction a été immédiate et radicale : la saisie administrative. Les douanes ont ensuite orchestré la destruction des équipements dans les règles de l'art environnemental. La marchandise a été confiée à un éco-organisme agréé basé au Lamentin, spécialisé dans le traitement des déchets électroniques via la plateforme e-déchets. Son rôle : garantir un recyclage et une dépollution conformes aux normes en vigueur, en s'assurant notamment de la récupération et du traitement sécurisé du gaz fréon.
Plus de 3,3 tonnes de déchets traités en circuit vertueux
L'opération de destruction a eu lieu le 9 décembre 2025. Elle a concerné l'ensemble de la cargaison, mais aussi tous ses emballages. Les déchetteries de Trioncelle et de Grand-Camp ont été mobilisées pour prendre en charge et valoriser les emballages en carton, plastique et polystyrène. Au total, ce sont plus de 3,3 tonnes de déchets qui ont été traitées selon les principes de l'économie circulaire, transformant une saisie répressive en une opération écoresponsable complète.
Cette opération illustre le double rôle des douanes : contrôler les flux commerciaux et protéger l'environnement. En interceptant ce gaz réglementé, elles ont empêché sa mise sur le marché et sa diffusion dans l'atmosphère. Elle démontre également l'efficacité du ciblage des flux à risque et la mise en place de filières de destruction spécialisées et vertueuses en Guadeloupe. Un signal envoyé aux éventuels trafiquants : les produits interdits qui transitent par les ports de l'archipel sont traqués et, une fois saisis, leur destruction est irréversible et respectueuse de la planète.
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