Guadeloupe : les kinésithérapeutes en colère devant la CGSS pour dénoncer le report de leur revalorisation


Rédaction Web - Christophe VERGER & Bérangère MERLOT
Ce mardi 1ᵉʳ juillet, les kinésithérapeutes guadeloupéens se sont rassemblés devant le siège de la Caisse générale de sécurité sociale (CGSS) pour protester contre le report de la revalorisation de leurs actes. Initialement prévue pour ce jour, cette augmentation, obtenue après des négociations en 2023, a été repoussée à janvier 2026.
Une décision qui suscite l'indignation de la profession, déjà fragilisée par des difficultés économiques. Les syndicats Alizé, la FFMKR et le SNMKR, représentants des kinésithérapeutes, dénoncent une "mauvaise gestion de la Sécurité sociale", alors que le seuil d'alerte des dépenses d'assurance maladie a été atteint. Pour eux, ce report met en péril la viabilité économique des cabinets et menace la qualité des soins pour les patients.
Le directeur de la CGSS a reçu les représentants syndicaux et a assuré remonter leurs inquiétudes au niveau national. Il a également promis d'agir pour réduire les lenteurs administratives locales, afin que les kinés puissent exercer dans de meilleures conditions.
Cependant, la décision finale dépend des arbitrages du gouvernement et de l'Assurance maladie, qui justifient ce report par l'urgence de maîtriser les dépenses de santé.
Quelles conséquences pour les patients ?
Si les kinésithérapeutes soulignent leur engagement envers leurs patients, ils alertent sur les risques de dégradation des prises en charge. Entre tarifs gelés et coûts qui augmentent, certains cabinets pourraient être contraints de réduire leur activité ou de majorer leurs dépassements d'honoraires, rendant les soins moins accessibles.
La mobilisation devrait se poursuivre dans les prochaines semaines, avec des actions coordonnées au niveau national. Les kinés guadeloupéens, comme leurs collègues hexagonaux, exigent une revalorisation immédiate et une meilleure reconnaissance de leur rôle essentiel dans le système de santé.
Pour l'instant, le mouvement reste déterminé, mais tout dépendra des annonces du gouvernement. Une chose est sûre : les kinésithérapeutes ne comptent pas baisser les bras.
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