Kamala Harris et Donald Trump quittent vendredi les sentiers de campagne archi-battus des Etats clés pour s'aventurer au Texas, la première pour y parler du droit à l'avortement, le second pour y évoquer la crise migratoire.
La démocrate de 60 ans sera en meeting à Houston et devrait être rejointe sur scène par la superstar Beyoncé, au lendemain d'un rassemblement à Atlanta qui a vu la légende du rock Bruce Springsteen également la soutenir.
Le républicain de 78 ans a pour sa part prévu de critiquer encore une fois la porosité de la frontière sud des Etats-Unis, en s'exprimant depuis un hangar d'avion à Austin.
Il enregistrera aussi un podcast avec Joe Rogan, un animateur particulièrement populaire chez les hommes.
A 11 jours de la présidentielle du 5 novembre, les deux candidats suivent, avec ce détour texan, une stratégie similaire, consistant à exploiter des thèmes qui leur sont porteurs et toujours dans un objectif commun de grappiller de précieuses voix dans les Etats clés - dont ne fait pas partie le Texas, Etat conservateur qui devrait offrir sur un plateau à Donald Trump ses 40 grands électeurs.
Beyoncé, après Springsteen
Les dernières enquêtes d'opinion montrent toujours les deux prétendants à la Maison Blanche dans un mouchoir de poche dans les sept Etats pivots qui décideront de la victoire.
Le 5 novembre sera aussi un jour crucial pour le contrôle du Congrès, et notamment sa chambre haute, le Sénat.
Le Texas est l'un des très rares Etats qui pourraient permettre aux démocrates de gagner un siège au Sénat.
Kamala Harris profitera donc de son déplacement pour soutenir le candidat Colin Allred, en position de créer une grosse surprise s'il parvenait à déloger de son siège le sénateur Ted Cruz, un ténor républicain.
Jeudi à Atlanta, la vice-présidente a repris le fameux slogan "Yes We Can" de Barack Obama lors d'un meeting de campagne où le premier président américain noir a joué les "guest stars" aux côtés de Bruce Springsteen.
L'un avec son micro, l'autre avec sa guitare, les deux hommes ont appelé les électeurs de Géorgie à se mobiliser.
"Une poubelle"
Kamala Harris "fait campagne pour être la 47e présidente des Etats-Unis. Donald Trump fait campagne pour être un tyran américain", a déclaré la légende américaine du rock, qui a joué trois de ses tubes sur scène, dont "The Promised Land".
De son côté Donald Trump s'est exprimé dans l'Arizona, un autre Etat qui sera décisif pour cette élection scrutée par le monde entier.
"Nous sommes une décharge. Nous sommes comme la poubelle du monde", a lancé le septuagénaire, qui ne cesse de durcir sa rhétorique, meeting après meeting.
Il a ajouté, au sujet de sa rivale démocrate et de sa gestion de l'immigration: "Une personne responsable d'un tel bain de sang sur notre sol ne peut être autorisée à devenir présidente des Etats-Unis".
bur-seb/jnd
Barack Obama et Kamala Harris lors d'un meeting de campagne de la candidate démocrate à Clarkston, en Géorgie, le 24 octobre, 2024
• Drew ANGERER
L'ancien président américain et candidat républicain à la présidentielle Donald Trump en meeting à Tempe, dans l'Arizona, le 24 octobre 2024
• Rebecca NOBLE
Springsteen et Obama aux côtés d'Harris lors d'un meeting en Géorgie
• John Falchetto