Hériter ou se déchirer ? Quand la transmission de la terre divise les familles


Le Moule

En Guadeloupe, la terre est plus qu'un bien matériel : elle incarne une mémoire, une filiation, une appartenance. Pourtant, elle devient de plus en plus fréquemment source de tension, de conflit, de rupture.
À la médiathèque de la ville, l'association le
« Lotus » en collaboration avec le CERM (Centre d'études
et de recherche de Morne-à-l'Eau) a réuni citoyens, juristes,
notaires et élus autour d'un thème brûlant : la transmission
foncière. Thématique qui a trouvé toute sa place le cadre de la 33e
édition de la fête du crabe dont le thème était la transmission. Un
sujet à la croisée du droit, de l'histoire et du cœur. Les voix de
Franck Garain, de Me Christelle Laurent, Me Yves-Antoine Brumier et
Gabrielle Louis-Carabin, maire du Moule, ont résonné avec force,
traçant un constat sans équivoque : si nous ne changeons pas nos
pratiques, nous transmettrons davantage de conflits que de
patrimoine.
Une terre transmise sans
cadre
Dès son intervention, Franck Garain a donné à la
discussion une dimension identitaire et culturelle forte. Il n'a
pas parlé de titre foncier ou de valeur cadastrale, mais d'héritage
émotionnel, de lien invisible entre les générations. « En
Guadeloupe, la terre n'est pas une simple propriété qu'on achète ou
qu'on...
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