Dans la nuit du 16 au 17 septembre 1989, la Guadeloupe a vécu l’enfer du passage dévastateur de l’ouragan Hugo. 35 ans plus tard, ce cataclysme est encore dans les mémoires de la population.
En cet après-midi du samedi 16 septembre 1989, le
soleil brillait sur notre archipel et les Guadeloupéens profitaient
d’un week-end propice à la détente, aux sorties ou aux fêtes. Mais
ils ne pensaient pas que cela allait tourner à l’enfer dans les
heures qui suivirent en raison de ce phénomène cyclonique qu’est le
tristement célèbre ouragan Hugo et dont la puissance fut
sous-estimée par les prévisionnistes météo de l’époque. Retour sur
ce week-end cauchemardesque.
Des rafales supérieures à 300 km/h
À l’origine classé par les météorologues comme un
phénomène cyclonique de catégorie 4, Hugo fût considéré comme le
plus puissant ouragan jamais enregistré sur les Petites Antilles.
On avait estimé à plus de 200 km/h la force des rafales, mais elle
a subitement été revue à la hausse puisqu’elle était supérieure à
300 km/h !
La nuit du samedi 16 au dimanche 17 septembre fût
extrêmement infernale pour la population en raison de la très forte
violence du vent. À l’aube du dimanche matin, notre archipel s’est
réveillé avec un triste spectacle de désolation, tant pour la
société que pour l’économie locale.
Un choc difficile
En sortant de leurs maisons, les Guadeloupéens
n’ont plus reconnu leur milieu de vie. Ils ont déambulé dans les
rues à travers des amas de tôles, de bois, de poteaux abattus par
la force des vents violents, de papiers, de vaisselles ainsi que
des enchevêtrements de fils et de câbles électriques. Ce fût un
choc extrêmement grave, puisque 90 000 personnes se sont retrouvées
sinistrées et 25 000 d’entre elles ont tout perdu et se sont
retrouvées ainsi à la rue. À l’exception de Pointe-à-Pitre et de
certaines parties des Abymes ou du Gosier, l’ensemble des communes
de la Grande-Terre, ainsi que celles du nord Basse-Terre
étaient…
