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Importations illégales de poisson en Guadeloupe : les syndicats dénoncent un scandale sanitaire et économique

11 April 2025
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Rédaction web

Importations illégales de poisson en Guadeloupe : les syndicats dénoncent un scnadale sanitaire et économique 
Importations illégales de poisson en Guadeloupe : les syndicats dénoncent un scnadale sanitaire et économique  • JEAN-MARC ETIFIER

Les syndicats SYMPA CFDT, FO et CGT pêche tirent la sonnette d'alarme face aux importations illégales de poisson en provenance de Saint-Barthélemy via la Désirade. Ils accusent dans un communiqué le président du CRPMEM de complicité et réclament sa démission, dénonçant des pratiques frauduleuses qui mettent en danger la santé publique et la filière locale.

Les syndicats pointent du doigt des importations qui contournent toutes les réglementations européennes et françaises : absence de traçabilité, contrôles sanitaires inexistants et transbordement de produits de la mer sans respect des normes. Ces pratiques privent également l'État et la Région de taxes douanières et de l'octroi de mer, tout en fragilisant les pêcheurs locaux face à une concurrence déloyale. 

Un risque sanitaire majeur : la Ciguatera en ligne de mire 

Les produits importés, vendus comme issus de la pêche guadeloupéenne, pourraient être contaminés par la ciguatera, une toxine dangereuse pour la santé. Les syndicats s'inquiètent de l'impact sur la confiance des consommateurs envers les produits locaux, déjà mis à mal par des années de crises multiples. 

Le président du CRPMEM dans le collimateur

Les organisations syndicales accusent le président du CRPMEM d'être personnellement impliqué dans ces importations frauduleuses, via une entreprise partenaire. Elles soupçonnent que l'arrêté pêche récemment proposé vise à éliminer la concurrence locale et justifier ces importations illégales. 

Les revendications des syndicats 

Face à ce scandale, les syndicats exigent : 

- Une intervention immédiate des administrations pour mettre fin à ces pratiques. 

- L'abandon de l'arrêté préfectoral tant que les investigations ne sont pas terminées. 

- La démission du président du CRPMEM s'il ne prend pas position publiquement. 

Ils appellent également la Direction de la mer, tutrice du CRPMEM, à assumer ses responsabilités et à rétablir l'ordre dans cette institution en crise.