« Je propose la création de commissions locales de construction »

80 % de la population des Antilles et de
la Guyane est éligible à un logement social, moins de 15% y a
effectivement accès. Faut-il revoir tout le système aux Antilles
?

Il est clair que nous faisons face à un
déséquilibre entre les besoins en logement social et les réponses
apportées. Ce n'est pas une fatalité. Le système mérite d'être
adapté à la réalité spécifique des Outre-mer. Cela passe par une
meilleure coordination entre les acteurs locaux et l'État, une
simplification des procédures, et une mobilisation accrue des
moyens, notamment en matière de foncier et d'ingénierie. L'objectif
est d'accélérer la production de logement et de garantir un accès
équitable pour tous les publics. Par exemple, nous allons visiter
en Martinique l'usine Emerwall qui est un fabricant d'isolant
innovant qui a du mal à accéder au marché à cause du règlement
européen. Nous allons lancer un process pour lui permettre de
déroger sans renier sur la qualité et en réduisant les coûts.

Selon l'Union sociale pour l'habitat Outre-mer
(USHOM), nous ne construisons plus que 200 logements par an dans
chaque territoire d'Outre-mer alors qu'il en faudrait plus de 1500
chaque année pour rattraper le déficit actuel. Avez-vous la volonté
d'inverser la tendance ? Est-ce possible ?

Oui, c'est une nécessité. Il faut enclencher
une dynamique nouvelle. Parmi les freins identifiés, le coût des
matériaux de construction est...