Jean-Marie Le Pen, ses déboires aux Antilles

Rappelez-vous, c'était en décembre 1987. Alors en
pleine campagne pour les élections présidentielles de 1988,
Jean-Marie Le Pen, chef du Front national (devenu depuis
Rassemblement national) a décidé d'entreprendre une visite aux
Antilles qui fût très mal accueillie par la population de nos
régions (et plus largement des Outre-mer) en raison de ses pensées
xénophobes et racistes.

Le Pen dèwò !

Le père de Marine Le Pen choisit la Martinique
pour débuter sa tournée ultramarine. Mais avant de s'y rendre, il
n'a cessé d'évoquer les origines martiniquaises de Thierry Paulin,
tueur en série ayant assassiné une vingtaine de personnes à Paris
entre 1984 et 1987. La gauche locale n'a pas tardé à exprimer son
mécontentement, ce qui a été à l'origine de la création d'un front
martiniquais anti-Le Pen qui regroupait le collectif Contre le
racisme et le fascisme et le comité Le Pen dèwò
(« Le Pen dehors » en français) dirigé par des
indépendantistes. Le fasciste, alors euro-député FN, avait invité
des partisans de la droite dure du Parlement européen à un congrès
qui était censé se tenir le 7 décembre 1987 à l'hôtel Méridien dans
la commune des Trois-Îlets, au sud de l'île aux Fleurs. Mais la
veille (soit le 6 décembre), un employé de l'aéroport de Paris-Orly
avait averti de la venue imminente de Jean-Marie Le Pen par...