La « Boss Lady » arrêtée pour délit routier, comme Al Capone pour fraude fiscale
Tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre
Par Richard GARNIER
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Toujours bien vêtue, Laurie Salin a comparu hier devant le tribunal en gardant le mutisme. • RÉSEAUX SOCIAUX (IMAGE D'ARCHIVES)
Présentée comme une « gansta woman », surnommée la « Boss Lady », Laurie Salin, 37 ans, est tout autant érudite que présumée chef de gang, la justice la suspectant notamment de trafic d'armes. Toujours tirée à quatre épingles, elle était jugée hier après-midi pour la première des affaires judiciaires la concernant. Celle de sa banale arrestation lors d'un contrôle routier.
Un ensemble bleu, jaune et marron au motifs
arrondis, un foulard rouge autour du coup, coiffée d'un chignon.
Laurie Salin est fidèle à sa réputation de femme toujours bien
apprêtée, habituée aux vêtements de marque. Vu son niveau
intellectuel élevé qui n'est remis en cause par personne, la
prévenue sait qu'il ne s'agit pas de son principal procès. Tout
simplement de sa première affaire jugée. Trois autres dossiers la
concernant étant toujours à l'instruction, dont l'un pour trafic
d'armes, où elle est encore en détention provisoire. Ce premier
procès, celui qui a tout déclenché, est celui de son
interpellation, en compagnie de deux autres co-prévenus, Dylan
Cesar, 29 ans et Leny Nonnon, 31 ans et Jonathan Senneville, 26
ans. C'était presque jour pour jour il y a deux ans, le 11 novembre
2022. Ce soir-là, les quatre prévenus avaient participé à une
boat-party, puis à une autre fête, sans que l'accusation ne puisse
démontrer qu'ils y étaient ensemble. L'un des prévenus aurait tiré
un coup de feu. Par la suite, de retour vers Baie-Mahault, ils sont
cette fois-ci interpellés dans le même véhicule, Laurie Salin
alcoolisée au volant, et l'arme à feu qui aurait été
utilisée...