La boxe guadeloupéenne en deuil : Maurice Vivies, le «gardien de la mémoire», s’est éteint à 66 ans
Le monde sportif guadeloupéen perd l'une de ses figures. Maurice Vivies, ancien boxeur professionnel et fondateur du musée du Raizet portant son nom, est décédé à l'âge de 66 ans. Plus qu'un palmarès, il laisse le souvenir d'un passionné dévoué à préserver l'héritage de l'archipel.
Icône du Raizet aux Abymes, Maurice Vivies a chaussé les gants en professionnel entre 1984 et 1986. Sa carrière, bien que brève, a été marquée par un bilan positif : sur six combats, il a enregistré quatre victoires, dont trois par KO ou TKO. Ces performances lui ont permis de graver son nom dans la mémoire collective de la boxe locale, incarnant la détermination et le punch des sportifs guadeloupéens de son époque.
Si son passage sur les rings fut court, son héritage, lui, est durable. En 2004, animé par une passion intacte et un profond respect pour ses aînés, il a fondé aux Abymes le Musée Maurice Vivies du Raizet. Ce lieu unique en Guadeloupe était dédié à la préservation et à la transmission de la riche histoire de la boxe régionale. Il y collectionnait avec fierté photos, trophées, gants et récits, rendant hommage aux champions souvent oubliés et servant de passeur de mémoire pour les générations futures.
Une empreinte faite de passion et de transmission
Maurice Vivies n'a pas connu la gloire mondiale, mais il a su incarner une autre forme de succès : celui de l'engagement et de la transmission. Son nom reste associé à l'idée qu'un combat, aussi court soit-il, et une carrière, aussi locale soit-elle, peuvent laisser une trace indélébile lorsqu'ils sont portés par une authentique passion. Il était le gardien discret mais tenace d'un pan précieux de la culture sportive et populaire guadeloupéenne.
Son décès, à 66 ans, est perçu comme la fermeture d'une page pour la communauté des anciens boxeurs et les amateurs du sport. Il laisse derrière lui le musée comme un testament physique de son dévouement. La question de la pérennité de ce lieu de mémoire se pose désormais, alors que la Guadeloupe salue la mémoire d'un homme qui a lutté, sur le ring comme dans la vie, pour que les noms et les exploits des siens ne tombent jamais dans l'oubli.
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