Un travail de coopération entre le Guyana et la France.
C'est dans le cadre de l'opération Corymbe de la Marine nationale française, surveillant le golfe de Guinée, que l'opération s'est déroulée. Des informations précises avaient été collectées en amont, et la chaîne d'opérations s'est rapidement mise en place. L'intervention a eu lieu le samedi 15 mars.
Une coopération policière et militaire qui fonctionne
Depuis Georgetown, le gouvernement guyanien communique : " À la suite d'une demande des autorités françaises et en collaboration avec le gouvernement du Guyana et son unité de lutte contre les stupéfiants des douanes (CANU), l'autorisation a été accordée hier pour arraisonner le navire Solo, battant pavillon du Guyana et opérant au large des côtes ouest-africaines. "
L'action menée est le fruit d'un travail de coopération transnationale. Elle a permis de coordonner les informations des services de renseignement maritimes français avec l'Agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA) et l'Agence fédérale américaine chargée de lutter contre le narcotrafic (DEA).
Les commandos en action
La Marine est intervenue sur la base des renseignements transmis et a fait mouche. Renforcé par deux hélicoptères et un drone, le navire de la Marine a identifié le navire de pêche Solo. Les commandos, montés sur une embarcation rapide, ont abordé le navire de pêche et commencé la fouille après la neutralisation de l'équipage.
6.3 tonnes de cocaïne
Celle-ci a permis la découverte de 6,3 tonnes de cocaïne emballées dans des ballots. L'équipage du navire de pêche, composé d'un Colombien, d'un Dominicain et de quatre ressortissants du Guyana, a été arrêté, et des enquêtes sont activement en cours, précise un communiqué.
" Au total, 6 386 kg de cocaïne, d'une valeur marchande estimée à près de 371 millions d'euros, ont été saisis à bord du bateau de pêche, puis transbordés sur le bâtiment de la Marine pour y être détruits, conformément à la décision prise par le parquet de Brest ", a précisé la préfecture maritime.
Cette opération met un coup au trafic international de cocaïne en lui ôtant 371 millions de dollars, le prix estimé de la cargaison à la revente.
L'ambassade de France au Suriname et au Guyana réagit
Le commandant Jean-Michel Canestrier, attaché de sécurité intérieure à l'ambassade de France au Suriname a commenté cette prise. " Il s'agit d'un beau travail d'équipe du service de sécurité intérieure et de la mission de défense de l'ambassade de France au Suriname et au Guyana, à Paramaribo, avec l'OFAST (Office anti-stupéfiants) et la Marine nationale. Une preuve évidente de la force et de la réactivité du réseau de la Direction de la coopération internationale de sécurité. "
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