

INTERVIEW. Lundi 12 mai, près de l'enceinte du collège Félix-Éboué, à Petit-Bourg, un élève de 5e a menacé un camarade de 6e en lui plaçant un couteau sous la gorge. La scène a été filmée et diffusée sans qu'aucun des enfants témoins ne prévienne immédiatement un adulte. Suite à ce grave incident, la principale rappelle que c'est tous ensemble - équipe de direction, enseignants, parents et partenaires - qu'il faut trouver comment agir.
Comment est vécu cet événement, au collège
?
Il y a encore beaucoup d'émotion. C'est une
crise qui, du fait des réseaux sociaux, s'est décuplée avec des
conséquences sur les élèves. Cet établissement est un diamant brut
dans le sens où on a une mixité de publics. C'est notre force pour
développer l'ambition scolaire des élèves et nous pouvons compter
sur de nombreux parents. La difficulté, c'est qu'on a environ 300
élèves très défavorisés qui n'ont pas les codes, sur 873 élèves.
Parmi eux, tous ne posent pas problème. La politique que nous
menons, c'est d'agir avec les partenaires pour réduire les écarts
au niveau des codes. On travaille avec la mairie en commission
éducative sur l'analyse de la situation d'élèves, avec la
gendarmerie, avec nos 41 élèves ambassadeurs de la lutte contre le
harcèlement qui signalent et peuvent accompagner les élèves auprès
des adultes.
Comment avez-vous réagi ?
Nous avons agi à plusieurs niveaux. La
gendarmerie est tout de suite venue. On a géré discrètement les
choses pour protéger la victime mais aussi l'auteur et sa famille,
ainsi que tous les élèves. Hélas, une vidéo a été diffusée et
beaucoup d'enfants ont vu ces images. Au niveau de l'établissement,
nous avons immédiatement fait une communication aux enseignants.
Nous aurons une assemblée générale le 20 mai, pour libérer la
parole des enseignants. Un fait comme celui-là nous oblige à nous
arrêter et à reconstruire. Nous avons communiqué avec les parents
et j'en ai reçus certains. Et puis, il y aura des sanctions. Tout
acte a des conséquences. Une cellule d'écoute est ouverte pendant
15 jours, en lien avec le cabinet de la rectrice. La psychologue de
l'établissement a déjà écouté les élèves les plus touchés. Un
médiateur de la ville de Petit-Bourg a été nommé la semaine
dernière. C'était prévu depuis longtemps....
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