La refonte des temps scolaires : une réforme systémique

Près de sept mois après avoir été convoqués par
une lettre officielle du Premier ministre de l'époque François
Bayrou, sur proposition du président de la République, les 130
citoyens tirés au sort pour réfléchir aux « temps de
l'enfant » ont rendu leur rapport, le 23 novembre dernier, au
Conseil économique, social et environnemental (Cese). Adopté par
plus de 90 % des voix des membres de la Convention citoyenne,
il contient la proposition d'un retour à la semaine scolaire de
cinq jours parmi de nombreuses mesures qui visent à repenser les
rythmes scolaires et les apprentissages. Cette réforme systémique,
structurée autour de plusieurs axes complémentaires, met les
besoins biologiques et cognitifs des enfants au cœur de
l'organisation scolaire, calquée sur les rythmes de vie des
adultes.

Des rythmes scolaires inadaptés

Selon les chercheurs en chronobiologie, la science
qui étudie les rythmes biologiques du corps humain, l'organisation
actuelle du temps scolaire ne correspondrait pas aux besoins
biologiques et cognitifs des enfants qui requièrent un équilibre
entre sommeil réparateur, activité physique, apprentissages
stimulants, moments de jeu libre et temps calmes. Tous s'accordent
à dire que cet équilibre est souvent rompu par la pression scolaire
(devoirs à la maison, évaluations, programmes chargés) et la
multiplication d'activités encadrées, sportives ou culturelles qui
remplissent chaque heure de la journée. Ces rythmes scolaires
inadaptés pourraient entraîner une diminution de 10 à 15 % de
leurs performances cognitives. Afin de répondre aux besoins
physiologiques des adolescents, les chronobiologistes affirment
qu'il ne faut pas commencer les cours avant 9h, au collège et au
lycée car ces derniers s'endorment et se réveillent naturellement
plus tard.

Favoriser les apprentissages

Un début des cours à compter...