Par Bérengère MERLOT
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Le carnaval guadeloupéen n'en serait pas un sans les fouets qui annoncent l'arrivée des grands group a po lors d'un « déboulé ». Leur usage et sa réglementation posent toutefois question.
Le week-end dernier, un participant au carnaval a
eu un index coupé par un fouet, lors du « déboulé » des
group a po. Ce grave incident rappelle que si les fouets font
partie intégrante du mas, comme la musique, les déboulés, les
chants et l'énergie déversée par tous, ils nécessitent une
réglementation. « Il faut sensibiliser et re-sensibiliser les
« pétèd-fwèt » (fouettards en créole), et sensibiliser et
re-sensibiliser la population en face des fouets », émet Yann
Arphexad, président du mouvement culturel Akiyo. « Le fouet
est là pour ouvrir le mas ». Son rôle est de prévenir les
spectateurs qu'une marée humaine arrive, les group a po. Un juste
milieu est nécessaire entre précaution et responsabilité.
Difficile mainmise
Dans tous les group a po, des porteurs de fouets
« s'incrustent ». Parfois ce sont des adhérents
retardataires et parfois, ils sont complément en dehors du groupe.
Difficile dans ces conditions, et dans la foule, de circonscrire et
de réguler. « C'est le seul poste sur lequel on ne peut pas
réellement avoir de mainmise. Un fouettard peut être là aujourd'hui
et ne pas revenir les week-ends suivants. Certains fouettards sont
dans plusieurs groupes », explique Yann Arphexad. « Nos
inscriptions pour le fouet sont...