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La Réunion : un dealer exploite un mineur pour être son revendeur

28 May 2025
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Rédaction Web - Christophe Verger

Cocaine
À la Réunion, un dealer récidiviste exploite un mineur pour être son revendeur  • SHUTTERSTOCK

Un jeune homme de 25 ans, déjà connu pour des violences, a été condamné à trois ans de prison pour avoir forcé un adolescent de 17 ans à vendre de la drogue sans rémunération. Contrôlé avec une arme, le mineur a dénoncé son exploiteur, qui opérait sous contrainte d'un bracelet électronique.

Selon le site linfo.re, le 15 avril 2025, les policiers du Port à la Réunion contrôlent un adolescent de 17 ans en possession d'une arme de poing. En perquisitionnant son domicile, ils mettent au jour 35 grammes de cocaïne et 25 grammes de résine de cannabis. Mais le jeune garçon assure : ces produits ne lui appartiennent pas. 

Selon ses déclarations, un homme de 25 ans le force à écouler la drogue en échange de quelques "faveurs" (repas au restaurant ou vêtements), mais sans aucune rémunération en argent. 

Un commanditaire sous bracelet électronique 

Le mineur livre des détails troublants : son exploiteur, qu'il désigne par son prénom, vient récupérer l'argent des ventes "avant 17h" car il est soumis à un couvre-feu imposé par son bracelet électronique. Une contrainte qui n'a pas empêché le suspect de poursuivre ses activités illégales. 

Les enquêteurs interpellent rapidement le présumé commanditaire, mais ne trouvent sur lui qu'une faible quantité de stupéfiants. En revanche, l'analyse de son téléphone révèle des messages clients attestant d'un trafic actif, certains datant de 2023. 

Un récidiviste condamné à trois ans de prison 

Le prévenu, déjà condamné à trois reprises pour violences, purgeait une peine de détention à domicile au moment des faits. Jugé en comparution immédiate ce lundi, il écope de trois ans d'emprisonnement ferme. Cette affaire met en lumière les méthodes brutales de certains trafiquants, n'hésitant pas à exploiter des mineurs pour étendre leur réseau criminel. Les autorités rappellent que la lutte contre ces pratiques reste une priorité absolue.