Ce mercredi (22 janvier). Le député martiniquais (GDR) Marcellin Nadeau, a interpellé le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, à l'occasion de la traditionnelle séance des « questions au gouvernement ».
Le débat est crucial sur les inégalités économiques et les marges abusives. « L'économie de comptoir et la colonialité qui découlent des entorses à la concurrence sont insupportables pour nos peuples et représentent une part tristement importante de notre quotidien ! » Avec des mots forts et un ton à la hauteur de la gravité de la situation, le député (Gauche démocrate et républicaine) de Martinique, Marcellin Nadeau, a interpellé le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, à l'occasion de la traditionnelle séance des « questions au gouvernement ».
« Demain, la vie chère arrive en séance : qu'en est-il de la transparence sur les marges des distributeurs ? », poursuivait-il en faisant allusion à la proposition de loi du groupe socialiste. « Nous verrons si les véritables responsables restent impunis quand le leader du mouvement contre la vie chère reste emprisonné. »
Un gouvernement sous pression pour des réponses concrètes
Avec un ton lui aussi grave, le ministre d'État et ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a tenté de le rassurer. « Le gouvernement prend très au sérieux vos préoccupations légitimes », a-t-il commencé. « Automobile, agriculture, béton, alimentation : l'opacité et l'accumulation des marges sont au cœur du problème. Le tribunal de commerce a enjoint le groupe GBH à publier ses comptes : nous attendons du groupe qu'il se conforme à ses obligations. Nous devons veiller à la mise en œuvre du protocole signé en Martinique, mais aussi aller beaucoup plus loin. Je m'engagerai à vos côtés pour cela. »
Portée par la députée socialiste de Martinique, Béatrice Bellay, la proposition de loi contre la vie chère doit être examinée ce jeudi 23 janvier dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Elle prévoit notamment le renforcement conséquent du dispositif du « bouclier qualité-prix », mais aussi des interdictions de concentration économique, notamment dans le secteur de la grande distribution alimentaire.