Le régulateur du numérique a demandé le blocage du site américain WatchPeopleDie, " entièrement dédié à la diffusion de contenus illicites, violents et portant atteinte à la dignité humaine ", a-t-il indiqué lundi à l'AFP, confirmant une information du média l'Informé.
L'Arcom a assigné devant le tribunal judiciaire de Paris six fournisseurs d'accès à internet (Orange, Free, Free Mobile, SFR, SFR Fibre et Bouygues Télécom) " afin qu'ils prennent toutes mesures permettant d'interdire de manière effective l'accès du site en cause depuis le territoire français dans un délai de 7 jours sous astreinte de 1.000 euros par jour de retard ", a-t-il détaillé.
" Cette mesure fait notamment suite à des demandes de retrait de trois vidéos montrant des actes de torture et de barbarie, demandes émises par l'Office anti-criminalité (OFAC) et restées sans réponse ", a également précisé le régulateur.
Site hébergeant des vidéos gore et très violentes
Dans le collimateur de l'autorité indépendante depuis plusieurs mois, le site internet WatchPeopleDie est connu pour héberger des vidéos très violentes comme des accidents mortels, des homicides ou des scènes de guerre.
Sur sa page d'accueil, il revendique plus de 4,4 millions d'utilisateurs inscrits dans le monde.
" Ce site n'a pas sa place en France et je condamne les dérives graves dont il s'est rendu coupable ", a réagi auprès de l'AFP la ministre déléguée au Numérique Anne Le Hénanff, qui s'est félicitée de cette demande de blocage.
Interrogés par l'AFP sur cette procédure, Free n'a pas souhaité faire de commentaire, tandis que SFR a renvoyé vers la Fédération française des télécoms. Orange et Bouygues Télécom n'avaient pas répondu dans l'immédiat.
L'Arcom indique baser son action sur le fondement de l'article 6-3 de la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN), qui permet à la justice de faire cesser un dommage occasionné par la diffusion en ligne d'un contenu, ou d'imposer que des mesures soient prises pour prévenir ce dommage.
C'est sur ce même texte que l'ancienne ministre du Numérique Clara Chappaz avait attaqué en justice en août la plateforme de diffusion en direct Kick, après que la plateforme a diffusé des scènes de maltraitance du streamer français Jean Pormanove, jusqu'à sa mort.
Une audience est d'ailleurs prévue mercredi matin dans le cadre de cette procédure au Tribunal judiciaire de Paris.
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