

À l'issue d'un scrutin serré et d'une attente angoissante, Michel Hotin a été élu maire du Gosier avec 18 voix contre 17 pour la sortante Liliane Montout. Mais l'élection, marquée par la contestation surprise de Sylvie Henry, pourrait encore connaître des rebondissements judiciaires.
La tension était palpable ce mardi 15 avril lors du conseil municipal du Gosier. Après un dépouillement sans bulletins blancs ni nuls (0 partout), Michel Hotin, soutenu par une partie des élus, devance d'une seule voix la maire sortante Liliane Montout (18 contre 17). Un résultat qui plonge la salle dans un silence pesant.
Le président de séance, Marcellin Zami, annonce alors attendre "un mail de la préfecture" pour valider ou non l'élection. Face au flottement, la séance est suspendue pendant plus de 20 minutes, alimentant les spéculations.
Michel Hotin officiellement proclamé, mais Sylvie Henry conteste
Finalement, la préfecture donne son feu vert : Michel Hotin est élu maire à la majorité absolue. Mais la victoire est aussitôt ternie par l'intervention de Sylvie Henry, conseillère municipale au passé tumultueux, accompagnée de son avocat Maître Roth.
Celle-ci, présente dans l'assemblée, conteste la légitimité du vote, arguant d'un flou juridique autour de sa propre situation. En effet, condamnée dans l'affaire de "la bouteille d'eau" avec une peine d'inéligibilité à exécution provisoire, sa participation au scrutin pourrait être invalidée.
L'imbroglio judiciaire qui pourrait tout remettre en cause
Sylvie Henry avait été visée par une décision de justice la rendant inéligible. Problème : la durée de la peine n'était pas claire. La procureure Caroline Calbo a saisi les juges via une "requête en difficulté d'exécution", qui sera examinée le 22 avril.
En attendant, les partisans des deux camps retiennent leur souffle. Le Gosier, lui, se retrouve une fois de plus au cœur d'une bataille politique où démocratie et procédures judiciaires s'entremêlent.