Le groupe Bernard Hayot visé par une enquête de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique


Après avoir été mis en cause sur le sujet de la vie chère, le groupe Bernard Hayot (GBH) est une nouvelle fois pointé du doigt cette fois par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Selon une enquête du journal Libération, il est accusé de non-déclaration des activités de lobbying auprès de ministres et de parlementaires.
Le journal Libération, dévoile ce mercredi 19 mars, une enquête déclarant que le groupe Bernard Hayot est suspecté de s'être affranchi des principes en matière de lobbying. Après les différentes plaintes déposées à son encontre durant le mois de janvier 2025, le groupe se retrouve une nouvelle fois sous les feux des projecteurs. Il est révélé que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a officiellement ouvert une enquête le 21 février dernier, visant le groupe pour de potentiels délits d'omission de déclaration d'activité de représentants d'intérêts.
Le plus puissant conglomérat d'outre-mer attaqué par une ONG
Il s'agit de l'ONG Transparency International France, qui est à l'origine de l'ouverture de cette enquête. Cette ONG est spécialisée dans la lutte contre la corruption, c'est à la suite d'un article du journal Libération datant du 9 janvier 2025, qu'ils décident d'ouvrir cette enquête. On y découvre que Max Dubois, un ancien conseiller du ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, désignait le lobbying du groupe comme étant “intense” , il souligne également une “connivence politique”.
Ce conseiller déclare : “ j'ai vu Bernard Hayot venir huit fois en personne rencontrer le ministre”. En plus de ces déclarations, Transparency International France dénonce le fait que d'autres sources plus anciennes, vont dans le même sens, celui d'un lobbying très actif auprès des autorités locales et nationales. Selon l'ONG, il n'est pas normal que ce type de contact ne soit pas déclaré à la HATVP comme le stipule la loi Sapin 2 de juillet 2017.
Des représentants d'intérêts non déclarés
Parmi les représentants d'intérêts déclarés par GBH, nous pouvons remarquer des noms manquants, comme l'Association martiniquaise pour la promotion de l'industrie (A.M.P.I.) fondée par Bernard Hayot et le Comité martiniquais d'organisation et de défense du marché du rhum (Coderum). Seul un nom rattaché au groupe GBH est déclaré et il s'agit de la Fédération des entreprises Outre-mer (Fedom). Ces entreprises ont l'obligation d'être déclarées car ces dernières contribuent à hauteur de 30 000 euros par an en échange d'actions de lobbying auprès de fonctionnaires, de parlementaires et de ministres. Hervé Mariton, ancien ministre de l'Outre-mer, actuel président de la Fedom, relativise l'importance de l'influence de GBH au sein de la Fedom : “GBH ne tire pas les ficelles de la Fedom”.
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