Le juge des référés suspend le licenciement d’Olivier Nicolas et Audrey Cornély
Priscilla Romain
Ce vendredi 24 janvier, le juge des référés, dans son ordonnance a suspendu la décision de licenciement de son poste de collaborateur de groupe d'élus. La Région a donc cinq jours pour lui faire une proposition de renouvellement de contrat.
Il n'aura fallu que 24h au juge des référés pour examiner cette affaire sur la forme et estimer que la procédure entamée par le président de Région ne tenait pas la route. Après audience des parties, il a validé l'urgence de la procédure puisque que ce sont les revenus et par la même, la stabilité familliale d'Olivier Nicolas qui se trouvaient mis en danger par cette procédure de licenciement.
Pas le bon procédé
Par ailleurs, alors que la motivation majeure de la procédure s'appuie sur un manque de crédit alloués au poste de collaborateur de groupe d'élus, il n'est pas réglementaire que les crédits existent encore dans le budget. Pour que la procédure de licenciement de M.Nicolas et de sa collègue Mme Cornély (tous deux rattachés au groupe d'opposition Peyi Gwadloup) soit réglementaire, elle doit être présentée devant l'Hemicycle régional et la suppression des fonds doit être justifiée puis votée. Or, ce process n'a pas été respecté. En vertu de cela, l'ensemble des conclusions de la Région sont rejetées, et Ary Chalus est tenu de présenter une proposition de contrat sous les 5 jours à venir.
Une décision saluée par Peyi Gwadloup
Dans un communiqué publié cet après-midi, le groupe se dit "satisfait" de la décision du juge des référés et déplore la méconnaissance dont à fait preuve sur ce dossier l'exécutif régional. "(...)le président de Région peut exposer en transparence les possibles difficultés budgétaires de la collectivité - qu’il a pourtant toujours minimisées jusqu’ici - et proposer un budget dans lequel pourrait figurer d’éventuelles mesures d’économies budgétaires sur lesquelles les élus régionaux doivent être appelés à se prononcer." En dehors de ce cadre, les deux collaborateurs vidés ne peuvent que soupçonner une santion personnelle sous fond de désaccord politique.
Enfin, l'affaire ne s'arrête pas là. Un examen sur le fond devrait suivre dans les prochains mois.