Ce mercredi matin, le maire de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, a tenu une conférence de presse afin de présenter les mesures prises en faveur de la sécurité de la ville et le programme d'animation et de soutien aux acteurs économiques.
Le maire de Pointe-à-Pitre et ses élus défendent l'image de la ville face à des accusations d'insécurité. Dans une société où "la violence est devenue un mode d'expression", il dénonce la représentation de Pointe-à-Pitre comme une ville dangereuse, rappelant son rôle central dans l'archipel et son attractivité, qui sont à la fois des forces et des défis.
Selon le maire, la crise économique que le pays traverse, le laxisme des parents envers les jeunes délinquants et le proxénétisme, sont quelques unes des raisons qui engendrent l'insécurité sur le territoire.
La municipalité se dit engagée dans des actions de prévention. Elle investit dans l'éclairage public, la salubrité, et l'animation culturelle et sociale. Le maire a détaillé ses plans d'action pour promouvoir une sécurité durable, privilégié le lien social et la prévention, notamment à travers le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD). Les effectifs des policiers municipaux sont passés de 14 à 22 et la ville s'est dotée de 37 caméras qui devraient être opérationnelles d'ici le 31 décembre 2024.
Concernant la sécurisation des croisiéristes, la municipalité a mis en place 5 circuits autonomes et sécurisés de déambulation dans la ville autour des thématiques du patrimoine, de la gastronomie, de la culture, du shopping et du culte.
En fin d'année, la ville prévoit également une opération de soutien aux agents municipaux et aux commerçants locaux, frappés par des difficultés économiques et les violences, par l'octroi de bons d'achat de 100 euros à dépenser localement.