Législatives 2024 : le Rassemblement National n’aura pas de majorité, le front républicain résiste

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Premier parti de France après les deux tours des législatives anticipées de 2024, le Rassemblement national ne gouvernera pas la France. Le Front républicain même hésitant a fonctionné. Les premiers résultats donnent la gauche en tête, légèrement devant le mouvement présidentiel.

Il a voulu, il l’a eu. Emmanuel Macron s’offre un casse-tête pour choisir le futur premier ministre de la France qui dirigera la première cohabitation depuis le passage au quinquennat sous la Ve République.

Selon les premiers résultats, la France insoumise gagnerait entre 68 et 74 sièges, le Parti socialiste entre 63 et 69 sièges, les Ecologistes entre 32 et 36 sièges. Ce qui mettrait le nouveau Front populaire en tête, mais loin de la majorité absolue.

Juste derrière, Ensemble – qui regroupe le camp présidentiel, avec une interrogation sur le positionnement du parti Horizons d’Edouard Philippe, remporterait entre 150 et 170 sièges de députés, avec 95 à 105 sièges pour Renaissance, 31 à 37 pour le Modem et entre 24 et 28 pour Horizons.

Le Rassemblement national terminerait bon troisième, avec entre 130 et 152 députés élus. Loin des 289 députés pour obtenir la majorité absolue, souhaitée par Jordan Bardella, qui ne se voyait pas à Matignon sans celle-ci. Loin aussi de la majorité relative nécessaire pour gouverner aussi.

Loin derrière ces trois blocs,

les Républicains, gagneraient entre 57 et 67 sièges.

Quant aux candidats divers gauche hors du nouveau front populaire occuperaient entre 13 et 16 sièges. Il y aurait 8 à 11 candidats victorieux non-inscrits.

Le Front républicain, bien qu’hésitant, a fonctionné. Cette alliance des gauches très disparates doit envoyer un premier ministre à Matignon, puisque depuis la jurisprudence de 1986, c’est l’alliance qui domine le Palais Bourbon qui envoie son représentant. Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs immédiatement demandé à Emmanuel Macron “d’appeler le nouveau Front populaire à gouverner, celui-ci y est prêt”, depuis le rassemblement du mouvement à Stalingrad, dans le nord de Paris.

La constitution d’un gouvernement s’annonce toutefois complexe, au vu des désaccords profonds entre une bonne partie des gauches et le camp macroniste.