« L’électorat suit ses intuitions, ses émotions, sa rationalité, mais plus ce que lui dicte le parti »

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Georges Calixte, politologue

Propos recueillis par Marie VANDEWOESTYNE

Georges Calixte, politologue. • DOMINIQUE CHOMEREAU-LAMOTTE

Pour décrypter les résultats des élections législatives et comprendre les dynamiques qui ont façonné ce scrutin, Georges Calixte, politologue, nous livre son analyse.

Le taux de participation du second tour des
élections législatives en Guadeloupe qui s’est déroulé ce samedi
est de 34,67 %, un taux qui reste faible et relativement stable par
rapport au premier tour. Qu’est ce que cela reflète ?

Il y a deux indicateurs qui permettent d’analyser
la situation : l’abstention et la participation. La particularité à
ce deuxième tour des législatives, c’est la stabilité de la
participation par rapport au premier tour. Concernant l’abstention,
les deux facteurs qui génèrent ce type de comportement électoral
ont été bien identifiés : Le premier, c’est une certaine perte
de confiance, à la fois dans les institutions politiques, mais
également dans le personnel politique, pour régler les problèmes du
quotidien immédiat, mais également les problèmes de
l’avenir. 

Et le deuxième élément, c’est tout simplement la
nature de l’élection. Plus une élection est lointaine du
territoire, plus le processus de décision est hors sol. L’électorat
a tendance à considérer les politiques d’une grande complexité, est
démotivé, et reste chez lui. Dans les scrutins en général, il y a
davantage de participation au deuxième tour qu’au premier.
Lorsqu’il n’y a que deux candidats, les programmes et les
personnalités sont beaucoup plus lisibles et plus identifiables par
les électeurs. Et donc ça crée un mouvement mécanique
d’augmentation de la participation…