Les jeunes Français et l’addiction aux écrans : un constat alarmant

Alors que les jeunes privilégient le smartphone (77 % d'entre eux l'utilisent pour regarder des vidéos), les 65 ans et plus restent fidèles à la télévision linéaire, avec 3h30 de consommation quotidienne. Cette divergence illustre un véritable clivage dans les habitudes médiatiques. Pourtant, malgré l'essor du numérique, la télévision résiste : 88 % des Français la regardent encore régulièrement, preuve que le petit écran n'a pas dit son dernier mot.

YouTube et Netflix, rois du divertissement en ligne 

YouTube s'impose comme la plateforme incontournable, utilisée par 47 % des Français chaque semaine, dont une majorité pour des vidéos longues (+30 minutes). Par ailleurs, 73 % des foyers ont souscrit à au moins un abonnement payant (Netflix, Disney+, etc.), avec un budget moyen de 20 € par mois. Les Smart TV, de plus en plus populaires (84 % des télés sont connectées), renforcent cette tendance vers une consommation toujours plus numérique et individualisée.  

Les dangers d'une surconsommation d'écrans 

Cette exposition prolongée aux écrans n'est pas sans risques, particulièrement chez les jeunes. Troubles du sommeil, difficultés de concentration, isolement social… Les effets négatifs sont nombreux. La lumière bleue des smartphones perturbe le rythme circadien, tandis que le zapping permanent, le scrolling entre vidéos courtes (TikTok, Reels) réduit la capacité d'attention. Enfin, l'addiction aux réseaux sociaux peut engendrer anxiété et baisse de l'estime de soi, notamment à cause de la comparaison sociale.

Comment retrouver un usage raisonné des écrans ?  

Pour limiter l'impact négatif des écrans, quelques bonnes pratiques peuvent être mises en place :  

- Activer les limiteurs de temps d'écran (fonctionnalités intégrées sur iOS et Android).  

-*Éviter les écrans 1h avant le coucher pour préserver la qualité du sommeil.  

- Privilégier les activités hors ligne (sport, lecture, rencontres en présentiel).  

- Encourager un usage conscient, en évitant le visionnage passif et automatique (désactiver l'autoplay).  

Vers une régulation nécessaire ?  

Face à l'ampleur du phénomène, certains experts plaident pour une meilleure régulation des plateformes, notamment en limitant les algorithmes incitatifs. En attendant, c'est à chacun d'adopter une hygiène numérique pour ne pas laisser les écrans dominer son quotidien. Car si les vidéos en ligne offrent divertissement et information, leur consommation excessive peut vite devenir un piège.