

Par Stéphanie VÉLIN
s.velin@agmedias.fr

À Pointe-à-Pitre, parmi les nombreuses audiences du tribunal, certaines sont consacrées aux violences intrafamiliales (VIF). À la barre, les témoignages sont révélateurs d'un problème qui, au-delà des murs du tribunal, impacte profondément la société guadeloupéenne.
Les affaires concernant les violence
intrafamiliales (VIF) ont généralement lieu le vendredi et
s'étalent sur toute la journée. Elles sont si nombreuses qu'il est
nécessaire de leur dédier un jour entier, en dehors des
comparutions immédiates quotidiennes. Dans la salle d'audience
réservée aux VIF, une réalité complexe et douloureuse se dévoile au
fur et à mesure des témoignages. Mais c'est aussi la banalité des
profils que l'on remarque. Des hommes blancs, noirs, de tous les
âges et de toutes les conditions sociales. Parfois, des gens beaux,
d'autres qui semblent sympathiques. En somme, madame et monsieur
tout le monde.
Des violences invisibles
Parmi ces témoignages, à la barre, un homme et une
femme, tous deux d'une petite quarantaine d'années. Ils étaient
ensemble pendant onze ans et ont eu un enfant, mais les ex-époux se
font face dans un procès où les deux prévenus se disent victimes de
violences réciproques. Simone (prénom modifié), l'ex-épouse, évoque
avec émotion une relation faite d'emprise psychologique et
économique. Elle parle de cette violence « invisible »,
difficile à prouver, encore plus à admettre. « J'étais malade
depuis quelques jours et comme à chaque fois que cela m'arrive, il
n'était pas à mon chevet », raconte-t-elle abordant les faits
qui les ont conduits au procès. « Il » désigne son
ex-époux que...
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