Ce mardi 20 août 2024, l’Espagnole María Branyas, doyenne de l’humanité, est décédée à l’âge de 117 ans. La nouvelle a été confirmée par sa famille et relayée par nos confrères de Ouest-France. « Elle est décédée comme elle le souhaitait : pendant qu’elle dormait, paisiblement et sans souffrance », a précisé sa famille dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Née le 4 mars 1907 à San Francisco, aux États-Unis, María Branyas avait vu le jour dans une famille espagnole émigrée outre-Atlantique. En 1915, elle était retournée en Espagne, où elle a passé le reste de sa vie. Durant son existence exceptionnelle, elle a traversé des moments historiques marquants : la grippe espagnole de 1918, deux guerres mondiales, la Guerre civile espagnole, et plus récemment, la pandémie de Covid-19 en 2020. À 113 ans, elle avait contracté le virus, mais s’en était remise en seulement quelques jours.
« Ne pleurez pas, je n’aime pas les larmes »
Quelques jours avant sa mort, María Branyas avait confié à ses proches qu’elle sentait son « long voyage prendre fin ». Elle avait exprimé son désir de partir en paix, en ajoutant que la mort la trouverait « souriante, libre et satisfaite ». Selon sa famille, elle a vécu ses derniers jours sereinement dans la maison de retraite de Santa Maria del Tura, à Olot, en Catalogne, où elle résidait depuis plus de vingt ans.
Mariée à un médecin en 1931, qui est décédé à l’âge de 72 ans, María Branyas a eu trois enfants, dont l’un est mort à 86 ans. Elle laisse derrière elle 11 petits-enfants et de nombreux arrière-petits-enfants.
Une longévité exceptionnelle étudiée
L’état de santé remarquable de María Branyas avait intrigué les chercheurs. En 2023, une équipe de l’Université de Barcelone avait étudié son ADN pour comprendre les secrets de sa longévité. Manel Esteller, généticien, avait alors exprimé son étonnement face à son état de santé. « Elle est complètement lucide, se souvient avec une précision impressionnante de son enfance et ne présente aucune maladie cardiovasculaire, un phénomène rare à son âge », avait-il déclaré dans une interview avec le quotidien espagnol ABC.
Une nouvelle doyenne
Avec la disparition de María Branyas, la Japonaise Tomiko Itooka, âgée de 116 ans, devient la nouvelle doyenne de l’humanité, selon le groupe de Recherche gérontologique des États-Unis (Gerontology Research Group). Malgré la perte de cette femme exceptionnelle, la mémoire de María Branyas restera gravée dans les esprits comme un symbole de résilience et de sagesse.
María Branyas rejoint désormais les rangs des personnes ayant vécu bien au-delà de la moyenne, mais elle laisse derrière elle une empreinte indélébile, marquée par une vie riche en événements et une incroyable capacité à surmonter les épreuves du temps.
