Mpox : L’OMS sonne l’alarme face à une flambée mondiale inquiétante

La bataille contre le Mpox (anciennement variole du singe) est loin d'être gagnée. Lundi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé le maintien de son alerte sanitaire maximale, face à la recrudescence des cas dans plusieurs régions du monde. Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné la nécessité d'un " soutien international continu " pour endiguer l'épidémie, alors que les fonds manquent toujours.  

Le 9 juin, Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé que l'épidémie de Mpox répondait toujours aux critères d'une Urgence de Santé Publique de Portée Internationale (USPPI). Bien que ce niveau d'alerte ait été le plus élevé jusqu'en 2024, des amendements récents ont introduit un degré supérieur : "l'urgence due à une pandémie". Pour l'instant, le Mpox n'a pas atteint ce stade, mais la situation reste préoccupante.  

L'Europe et l'Afrique en première ligne 

Plus de 37.000 cas confirmés ont été signalés depuis début 2024 dans 25 pays, avec 125 décès. La République démocratique du Congo (RDC) concentre 60 % des cas et 40 % des morts, suivie par l'Ouganda, le Burundi et la Sierra Leone. La RDC rapporte encore 2.000 à 3.000 cas suspects chaque semaine, signe d'une circulation active du virus. 

Depuis février, sept nouveaux pays ont signalé des foyers épidémiques, dont l'Albanie, l'Éthiopie et la Tanzanie. En Europe, l'Albanie fait figure de nouveau point de vigilance.  

Face à cette expansion, l'OMS insiste sur l'importance de la vaccination ciblée et appelle les donateurs à financer son plan stratégique mondial, nécessitant 147 millions de dollars.  

Comment se protéger ? Les mesures essentielles  

Isolement strict pour les malades  

- 3 semaines de confinement dès l'apparition des symptômes.  

- Port du masque chirurgical et évitement des contacts physiques.  

- Pas de rapports sexuels pendant 21 jours.  

- Séparation des animaux domestiques (un cas de transmission à un chien a été documenté à Paris en 2022).

 Gestes barrières indispensables  

- Masques et gants pour les malades et leurs proches.  

- Nettoyage renforcé des surfaces, linge et vaisselle.  

- Lavage des mains fréquent. 

 Dépistage et vaccination  

- Tests PCR remboursés pour les personnes à risque.  

- Vaccination recommandée dans les 4 jours après un contact à risque (2 doses à 28 jours d'intervalle). 

- Publics prioritaires : hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, travailleurs du sexe, soignants exposés.

Une transmission principalement par contact étroit  

Le virus se transmet par :  

- Contact prolongé (moins de 2 mètres pendant 3 heures) via des gouttelettes respiratoires.  

- Fluides corporels (sang, salive, sperme) et lésions cutanées.  

- Objets contaminés (linge, vaisselle).  

Bien que non classée comme infection sexuellement transmissible (IST), la proximité lors des rapports favorise sa propagation.  

Alors que le Mpox continue de se propager, l'OMS rappelle l'importance d'une réponse coordonnée. Entre isolement, vaccination et gestes barrières, chaque mesure compte pour éviter une nouvelle escalade.