Nantes : un lycéen tue une élève et blesse trois autres dans une attaque au couteau

L'agression s'est produite vers 12h30, en pleine journée scolaire. Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme, scolarisé en seconde, a sorti un couteau et attaqué une première élève au deuxième étage du lycée privé, situé dans le quartier Doulon. Puis, en redescendant, il a poignardé trois autres victimes avant d'être neutralisé. 

Une victime décédée, une autre en danger de mort 

Parmi les quatre adolescents touchés, une jeune fille a succombé à ses blessures. Une autre victime, dont l'identité n'a pas été dévoilée, voit son pronostic vital engagé. Les deux autres blessés sont hors de danger. 

Plusieurs professeurs ont réagi rapidement pour intercepter l'agresseur avant l'arrivée des forces de l'ordre. "Il a été immobilisé avant que la police ne l'interpelle", confirme une source policière. Un important dispositif sécuritaire a été déployé autour de l'établissement, qui accueille 2.000 élèves de la maternelle au lycée. 

Un document inquiétant envoyé avant l'attaque 

Quelques minutes avant le drame, vers 12h15, les élèves ont reçu un courriel étrange attribué au suspect. "Un document de 13 pages assez incompréhensible, parlant de mondialisation et d'agression", décrit Mathieu, un témoin interrogé par ici Loire Océan. Ce texte, structuré et illustré, est en cours d'analyse. 

Un profil dépressif, pas de radicalisation 

D'après une source proche de l'enquête, le jeune homme n'est pas considéré comme radicalisé. "Il présente un profil dépressif", indique France Télévisions. En garde à vue, le suspect reste "prostré et mutique". Une expertise psychiatrique doit être réalisée dans l'après-midi. 

Le gouvernement promet des mesures 

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne se rendent sur place en fin de journée. Cette dernière a annoncé sur X : "Je me rends à Nantes pour exprimer ma solidarité aux victimes et mon soutien à la communauté éducative." Face à la répétition des violences en milieu scolaire, le gouvernement envisage de durcir les sanctions contre les élèves porteurs d'armes blanches, avec un passage systématique en conseil de discipline.