Nicolas Sarkozy en Guadeloupe : une visite discrète sous haute surveillance

Des rumeurs circulaient hier sur les réseaux sociaux et elles sont désormais confirmées. Nicolas Sarkozy se trouve bien en Guadeloupe. Certains habitants de la commune de Sainte-Anne ont d'ailleurs reconnu l'ancien président, aux aurores, alors qu'il faisait son footing dans les rues ce samedi (20 décembre). Une apparition qui n'est pas passée totalement inaperçue, malgré la volonté affichée de discrétion.

Selon plusieurs sources, ce séjour serait d'ordre privé. Aucun agenda officiel n'a été communiqué et Nicolas Sarkozy ne devrait honorer que quelques rendez-vous informels. Néanmoins, plusieurs élus locaux ont d'ores et déjà prévu de le rencontrer dans les prochains jours, preuve que la présence d'un ancien chef d'État sur le territoire continue de susciter l'intérêt.

Ce déplacement marque également un retour symbolique pour l'ex-président, dont le dernier voyage présidentiel en Guadeloupe remonte à 2009. Seize ans plus tard, le contexte est bien différent, tant sur le plan politique que judiciaire.

Un séjour encadré

Si Nicolas Sarkozy est en Guadeloupe, ce séjour n'en demeure pas moins strictement encadré. L'ancien président aurait en effet bénéficié d'une autorisation exceptionnelle de sortie du périmètre de surveillance auquel il est astreint, dans le cadre de ses condamnations judiciaires.

Pour rappel, après vingt jours de détention provisoire, il est sorti de la prison de la Santé le 10 novembre dernier, placé sous contrôle judiciaire, avec notamment l'interdiction d'entrer en contact avec Gérald Darmanin.

Avant de faire appel, Nicolas Sarkozy avait été condamné à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt et exécution provisoire pour association de malfaiteurs, dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle.

À cela s'ajoute un autre revers judiciaire majeur : le rejet de son pourvoi en cassation, le 26 novembre dernier. Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président a été condamné définitivement à un an d'emprisonnement pour des irrégularités financières liées à sa campagne de 2012.