Ouragan Edith, Hugo, Dean, Maria ou encore Beryl, leurs données détaillées et expliquées sont disponibles gratuitement en ligne, grâce au travail récemment actualisé de longue haleine de l’Amicale des Ouragans : l’Atlas des cyclones des Antilles françaises.
Se décrivant comme une petite structure, un peu à la marge, mais qui a du souffle, l’Amicale des Ouragans travaille à recenser l’ensemble des phénomènes cycloniques touchant les petites Antilles : notamment en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin.
Créé en 1996 par feu Alain Gillot-Pétré, Jean-Claude Huc, et Roland Mazurie, tous passionnés d’ouragans tropicaux, ils les analysent et les cartographient avec minutie : avec 239 cyclones détaillés, les plus anciennes sources documentées remontent ainsi à 1635.
“C’est intéressant de voir comment étaient réalisées les alertes et la prévention dans le passé, avec des moyens techniques très différents. Cela nous amène à réfléchir à la prévention et à la manière d’améliorer les systèmes d’alertes actuels. C’est un travail de mémoire qui permet de valoriser l’expérience”.
L’Amicale des Ouragans
Réactualisée en août, la dernière mise à jour s’intéresse aux cyclones depuis 1950 et répertorie les dépressions, tempêtes et ouragans dans la région, expliqués par les animations satellites, animations radars, échelles d’intensité, mesures de Météo-France et bien d’autres paramètres complémentaires. Une documentation riche et complète, résultat d’un travail de recherche méticuleux de plusieurs années.
Disponible gratuitement, l’atlas permet ainsi d’appréhender et de comprendre ce type de phénomène récurrent et possiblement dévastateur qui touche nos iles.
“Chaque cyclone dispose d’une fiche illustrée qui regroupe les éléments permettant une meilleure compréhension de son comportement, de son évolution et de ses conséquences sur les territoires français des Petites Antilles, ainsi que d’un compte-rendu.”
Une augmentation des ouragans
Grace aux données expliquées de l’atlas, on observe un fait préoccupant : l’augmentation des phénomènes depuis une vingtaine d’années. Leur fréquence est en hausse et ne cesse de s’accroître. Seize cyclones majeurs ont déjà été observés rien que pour la période 2011-2023.
On s’attend de plus en plus à ce type de manifestation naturelle, dont on ne peut pas, pour le moment, prédire avec exactitude l’intensité et la gravité.
