Plusieurs personnalités publiques apportent leur soutien au mouvement contre la vie chère
Le combat mené par les antillais pour réduire le coût de la vie dans les îles a inspiré, cette semaine, de nombreuses personnalités. Toutes dénoncent les injustices et le traitement vécu comme "à part" des ultramarins.
C'est Thierry Henry qui a sonné le début de la levée de boucliers et il a été rapidement rejoint par plusieurs personnalités ultramarines ou non. Parmi elles, l'humoriste Wally Dia qui a fait des manifestations en martinique le coeur d'une chronique conçue en partenariat avec Mediapart. Après avoir vivement critiqué l'actualité de la semaine, centrée sur les débats du budget 2025, il en a profité pour parler de la vie chère en Martinique.
"Des milliers d'euros pour un repas, il mange où Laurent Wauquiez ? En Martinique ? J'espère que vous avez annulé vos vacances là-bas, y'a pénurie de zouk, c'est fini. (...) Les Antilles c'est comme un monopoly où les békés ont déjà tout acheté avant que la partie ne commence et les descendant d'esclaves eux, n'ont même pas pions, ils doivent payer les dés, ils n'ont pas de carte chance et toutes les deux cases y'a une prison."
Toujours chez les humoristes, Donnel Jack'sman qui a posté une vidéo sur TikTok sur un ton un peu plus direct. Il appelle de ses voeux l'union de toute la diaspora afro-descendante sur ce sujet. "J'ai quand même l'impression que les frères et les soeurs martiniquais et guadeloupéens sont bien seuls dans ce combat. Où sont les noirs ? Où sont les stars de la diaspora ? (...) Quand il faut se soutenir, il n'y a personne." La vidéo a été vue près de 200 000 fois avec plusieurs centaines de milliers de partages.
L'indignation des sportifs
Ce vendredi 1er novembre, c'est le footballeur Guadeloupéen, et milieu de terrain du FC Nantes Marcus Coco, qui est sorti de sa réserve. Interrogé sur les événements qui ont lieu en Martinique, il a confirmé les difficultés des antillais. « Je l’ai vécu, donc je sais très bien que c’est quelque chose dont tout le monde n’est pas au courant. Je pense qu’il faut y aller pour vraiment prendre conscience du coût de la vie là-bas. Quand j’étais jeune et que je vivais là-bas, c’était déjà élevé et ça a encore augmenté, a fustigé le natif des Abymes, en Guadeloupe. Il faut étudier (ce qui se passe), le partager et médiatiser. Je parle en tant que Guadeloupéen et Antillais, ça fait très longtemps qu’on subit. »
Le footballeur a dénoncé une situation qui dure depuis longtemps et que les Antillais et les touristes de passage sur les îles endurent sans jamais que le problème ne soit porté au public.
Même constat du côté de Teddy Riner interrogé par Martinique la 1ère. "Même si je ne vis pas en Guadeloupe, même si je ne vis pas aux Antilles, je suis Guadeloupéen, je suis né là-bas, j'ai une grosse partie de ma famille, j'ai mon père qui vit là-bas, souffle le judoka. Je ne peux pas me dire que demain, je vais lâcher mon peuple, je vais lâcher mes origines, là où je suis né, là où tout a commencé, non, c'est impossible !"
Le meilleur judoka du monde demande une union antillaise, voire ultramarine pour amener les choses à changer durablement et assure suivre la situation de très près.