INTERVIEW. Fils du légendaire Henri Debs, Riko a entrepris un travail de longue haleine : la numérisation et la mise en ligne du catalogue historique du label Debs. Un chantier patrimonial, technique et émotionnel qu'il a accepté de nous raconter.
Pourquoi avoir attendu jusqu'en 2025 pour
mettre ce catalogue en ligne ?
Ce n'est pas qu'on a attendu, c'est que ça a
pris du temps. On a commencé dès 2018. Il fallait d'abord trouver
les bonnes personnes, les compétences techniques, et surtout les
moyens financiers. On a travaillé avec Déni Shaïn. Ensuite, il ne
s'agissait pas juste de restaurer les vinyles : il fallait aussi
pouvoir recréer un univers autour des pochettes, parfois animées,
malgré le fait que la majorité des artistes soient aujourd'hui
disparus. C'était aussi un travail de respect pour les œuvres, pour
mon père, et pour les artistes avec qui il a collaboré. Je savais
très bien que ce n'était pas un projet à vocation commerciale de
masse. Il s'adresse à un public averti : des chercheurs, des
passionnés, des collectionneurs.
Quelles ont été les principales difficultés
techniques ?
C'est un travail extrêmement minutieux qu'ont
réalisé Déni Shaïn de nettoyage, numérisation...
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