Prisons : Gérald Darmanin veut renforcer et systématiser les fouilles en maison d’arrêt
Face à la circulation persistante de téléphones, de drogues et d'objets dangereux en détention, le garde des Sceaux Gérald Darmanin annonce sa volonté d'intensifier les fouilles dans les maisons d'arrêt. Après une vaste campagne menée fin 2025 dans l'ensemble des établissements pénitentiaires, le ministre de la Justice entend durcir l'organisation des contrôles dès janvier 2026 afin de lutter plus efficacement contre le narcotrafic en milieu carcéral.
La question de la sécurité dans les prisons françaises revient au cœur de l'actualité. Ce mardi (30 décembre), Gérald Darmanin a dressé sur X le bilan d'une campagne nationale de fouilles lancée fin novembre dans l'ensemble des maisons d'arrêt du pays. Selon le ministre de la Justice, cette opération a permis la saisie de 1 789 téléphones portables, 2 558 objets dangereux ainsi que 13 kilogrammes de stupéfiants.
Une réponse renforcée à la criminalité en détention
Ces fouilles avaient pour objectif principal de freiner la poursuite d'activités criminelles depuis la prison. Téléphones portables et produits illicites permettent en effet à certains détenus, notamment impliqués dans le narcotrafic, de continuer à diriger des réseaux depuis leur cellule. Une situation que le garde des Sceaux juge préoccupante, évoquant une " perméabilité " persistante des établissements, y compris dans des secteurs réputés plus sécurisés comme les quartiers d'isolement.
Face à ce constat, Gérald Darmanin a annoncé qu'il prendrait, dès janvier 2026, une instruction visant à revoir l'organisation des fouilles.
L'objectif affiché est clair : rendre ces contrôles plus systématiques et plus réguliers. Cette évolution s'inscrit dans une stratégie globale de renforcement de l'autorité de l'État en prison, alors que la surpopulation carcérale et le manque de moyens sont régulièrement pointés par les syndicats pénitentiaires.
Dans une circulaire adressée à l'administration pénitentiaire, le ministre rappelle que la lutte contre les trafics en détention est un enjeu majeur de sécurité publique. Selon lui, empêcher les détenus de maintenir des liens opérationnels avec l'extérieur est indispensable pour affaiblir durablement les réseaux criminels. Si cette volonté de durcissement suscite le soutien d'une partie du personnel pénitentiaire, elle soulève aussi des questions sur les moyens humains et matériels nécessaires à sa mise en œuvre, ainsi que sur le respect des droits des personnes détenues.
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