Que faire en réponse à la violence en milieu scolaire ?

Des sanctions ont été prises, au collège
Félix-Éboué, où, le 12 mai dernier, un enfant de 12 ans a placé un
couteau sous la gorge d'un camarade de 6e, aux abords de
l'établissement. Une exclusion définitive et des exclusions avec
sursis, appliquées en cas de nouveaux mauvais comportements. Si ces
sanctions étaient nécessaires et pédagogiques, une question reste
en suspens : quelle suite donnons-nous, collectivement, à ces actes
? Pour que ce ne soit pas un fait qui scandalise, suscite l'émoi,
puis retombe comme un soufflé. Et parce que nos enfants en ont
besoin. C'est en ce sens que la fédération des associations de
parents d'élèves de la Guadeloupe (FAPEG) a publié un communiqué,
jeudi 22 mai, qui invite à cette réflexion commune et à une
synergie d'actions. « Il ressort que ces élèves sont en
situation de marginalisation et que certains n'ont pas le sens des
réalités. Ils sont tellement dans le virtuel qu'ils ne réalisent
pas qu'ils font un geste grave. C'est seulement devant le conseil
de discipline qu'ils prennent conscience qu'il y a quelque chose
qui n'est pas normal », émet Marius Noël, président de la
FAPEG.

La violence ne doit pas devenir
banale !

Serge July écrivait, mercredi 21 mai, dans
Libération, que « la violence est un phénomène global, le
produit d'une interaction complexe de facteurs politiques,
économiques et socioculturels ». Dans le communiqué paru hier,
la FAPEG interpelle sur ces faits de violence dans les familles,
sur les routes et sur les terrains de sport. Les enfants prennent
exemple sur leurs parents. « Les jeunes pensent que c'est
amusant,...