Renvois des procès du Directeur général des services de Cap Excellence et du propriétaire de l’hôtel «La Toubana»

Poursuivi pour "soustraction, détournement ou destruction de bien d'un dépôt public par dépositaire ou subordonnés et pour trafic d'influence passif", le DGS demeure présumé innocent. Son coprévenu, Olivier Falla, est quant à lui poursuivi pour "trafic d'influence actif". La communauté d'agglomération Cap Excellence est considérée comme victime dans cette procédure, avec un préjudice estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros. La demande de renvoi, motivée par la communication tardive de pièces sur CD-ROM que la défense n'aurait pas eu le temps d'étudier, a été longuement débattue. Le procureur s'y est opposé, arguant que les éléments transmis étaient déjà connus de la partie adverse et qu'il y avait urgence dans cette affaire. 

Le tribunal se base uniquement sur la transmission tardive des pièces 

Les échanges autour de cette requête ont été tendus, avec des interruptions mutuelles entre le représentant du parquet et les avocats, ce qui a amené la présidente à intervenir pour rétablir le calme. Le procureur a également évoqué des pressions subies par certains agents témoins depuis la garde à vue du mis en cause, allégations démenties par la défense. Finalement, les juges ont accordé un renvoi au 11 décembre prochain, se basant uniquement sur la transmission tardive des pièces. 

Le procès de Patrick Vial-Collet également renvoyé, pour autre cause 

Dans le second dossier inscrit au rôle du tribunal correctionnel pointois en ce jeudi 25 juin 2025, Patrick Vial-Collet, l'un de gérants du groupe hôtelier Karukéra, entre autre propriétaire de l'hôtel La Toubana à Saint-Anne, n'a pas non-plus été jugé ce jour. Poursuivi en compagnie d'une coprévenue pour "abus des biens ou du crédit d'une SARL par un gérant à des fins personnels et recel", le procès au fond du chef d'entreprise, également président de la Chambre de commerce et d'industrie des îles de Guadeloupe (CCIG), a été renvoyé au 25 novembre prochain. Une décision prise sans opposition du ministère public, après que le prévenu a fait savoir au tribunal son impossibilité de comparaître ce jour-là pour s'expliquer devant les juges.