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Reprise du «Coq Sportif» : Le consortium Teddy Riner-Xavier Niel dénonce un traitement inégal

01 July 2025
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Economie et sport

Richard GARNIER avec AFP

Loin des tatamis, le quintuple champion olympique, le judoka guadeloupéen Teddy Riner, membre du consortium candidat à la reprise du "Coq Sportif" dénonce un traitement illégal de son offre.
Loin des tatamis, le quintuple champion olympique, le judoka guadeloupéen Teddy Riner, membre du consortium candidat à la reprise du "Coq Sportif" dénonce un traitement illégal de son offre. • IMAGE D'ILLUSTRATION/STÉPHANIE VÉLIN

Le consortium mené par le quintuple champion olympique de judo, le guadeloupéen Teddy Riner et le milliardaire Xavier Niel, qui vise à reprendre l'équipementier Le Coq Sportif, dénonce un traitement inégal de son offre par les administrateurs judiciaires.  

Dans un courrier adressé au président du tribunal des affaires économiques de Paris, les avocats du consortium affirment que leur offre a été "délibérément entravée et affaiblie". L'équipementier sportif, qui a eu l'honneur d'équiper la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris cet été, a été placé en redressement judiciaire en novembre dernier. Cette décision est intervenue alors que l'entreprise compte près de 300 salariés en France et cherche à se restructurer pour faire face à ses difficultés financières. La procédure de redressement judiciaire vise à permettre à l'entreprise de poursuivre son activité tout en réglant ses dettes et en se réorganisant. Deux offres sont en lice pour sa reprise : l'une portée par l'homme d'affaires franco-suisse Dan Mamane. L'autre par le consortium rassemblant Xavier Niel, Teddy Riner, la société d'investissement Neopar, le groupe américain Iconix spécialisé dans la création de marques principalement dans le textile et les chaussures tels Lee Cooper et Umbro, Marc-Henri Beausire l'actuel patron d'Airesis, et la famille Camuset fondatrice de la marque à l'effigie du coq.  

Des accusations de favoritisme 

Les avocats du consortium accusent les administrateurs judiciaires d'avoir favorisé l'offre de Dan Mamane, affirmant que leur propre offre n'a pas été écartée en raison de ses caractéristiques économiques ou juridiques, mais parce que les administrateurs judiciaires avaient décidé de soutenir l'autre projet dès le début de la procédure. 

Un projet de reprise ambitieux 

Le consortium avait indiqué qu'il comptait apporter un total de 60 millions d'euros, qui serait "injecté immédiatement" dans l'entreprise. Selon le projet de reprise, le consortium serait détenu à 51% par Neopar, à 26,5% par des investisseurs et à 22,5% par Iconix. Le tribunal des affaires économiques de Paris doit rendre sa décision ce vendredi 4 juillet 2025. Les avocats du consortium demandent une réouverture des débats, affirmant que le processus suivi jusqu'à présent a été "vicié par des manquements aux principes fondamentaux qui gouvernent la procédure collective".