Par Bérengère MERLOT [email protected]

Elle a appris à lire à des générations d'enfants, parfois avant même qu'ils aient l'électricité chez eux. À Lauricisque, Rose-Marie Célini a fait de sa classe un lieu d'apprentissage et de vie. Portrait d'une institutrice pour qui enseigner était un engagement entier.
Rencontrer Rose-Marie Célini, c'est comme ouvrir
un cahier d'écolier, où chaque ligne sent l'encre, la colle et la
mer. Elle a donné toute sa vie à l'enseignement, à l'école de
Lauricisque à Pointe-à-Pitre. Une indiscutable force tranquille.
C'est un hommage (encadré ci-joint) que lui a rendu l'un de ses
anciens élèves, Henri Angélique, qui nous a mis sur la piste de
cette grande dame. Née en octobre 1944, dans un port de pêche de
Pointe-à-Pitre, près de l'ancien cinéma Plaza, cette enfant
hyperactive grandit au milieu des goûters à la langouste, de la
mangrove de Lauricisque, des manguiers, des corossoliers et du
passage du train qui transporte la canne. Sa maman les élève seule,
elle et son frère. Des phrases maternelles la guident toute sa vie
: « N'attendez rien de personne. Analysez avant de décider.
Seule l'école vous permettra de vous en sortir. » On apprend
qu'elle a une fine connaissance de l'actualité, qu'elle est
infiniment perspicace, qu'elle aime écrire, et qu'elle a imprégné
la vie de centaines d'enfants. En visite dans les locaux de
France-Antilles, elle retrouve même la trace d'un ancien élève dont
elle se souvient parfaitement du surnom,
« Chouchou ».
Entrée à l'école pour ne plus jamais la
quitter
Related News
Budget: dernière ligne droite très incertaine pour Sébastien Lecornu, entre Sénat et A...
Affaire Epstein: publication de milliers de documents dans lesquels Trump est souvent cité
La France doit mettre la priorité sur l'électricité pour s'affranchir des importations ...