Sainte-Anne : la plage de Pierre & Vacances fermée pour cause de pollution

Par un communiqué daté du 12 décembre, la municipalité de Sainte-Anne a pris une mesure radicale. Face à une pollution constatée sur le littoral de la résidence hôtelière Pierre & Vacances, située à la Pointe de Helleux, la baignade et toutes les activités nautiques y sont désormais strictement interdites. L'arrêté municipal, qui ne précise ni la nature exacte ni l'origine de la contamination, est effectif " jusqu'à nouvel ordre ", laissant planer l'incertitude sur la durée de cette fermeture.

La décision tombe au pire moment pour l'exploitant des lieux. En pleine saison touristique, la fermeture d'une plage privative constitue un coup dur économique majeur. Les sports et loisirs nautiques sont en effet des arguments de vente essentiels pour attirer la clientèle vers ce type de résidence. Cette interdiction remet en cause une part importante de l'offre de loisirs et pourrait avoir des répercussions directes sur la fréquentation et la réputation du site.

Une multiplication inquiétante des épisodes de pollution

Cette nouvelle alerte s'inscrit dans un contexte de multiplication des cas de pollution sur les sites de baignade en Guadeloupe. Jeudi 11 décembre, l'Agence Régionale de Santé (ARS) avait déjà rendu publics les résultats d'analyses révélant une contamination bactériologique de la plage de la Datcha, au Gosier. La détection de matières fécales dans l'eau pointait alors très probablement vers un réseau d'assainissement défectueux. Ces deux incidents rapprochés soulèvent des questions pressantes sur l'état des infrastructures et la protection du patrimoine naturel, pilier de l'économie insulaire.

Alors que l'origine de la pollution à Sainte-Anne reste à déterminer, les professionnels du tourisme et les résidents attendent des autorités une communication claire sur la nature du risque et un calendrier d'actions correctives. La rapidité de la réhabilitation du site sera cruciale pour limiter l'impact économique. Ces épisodes successifs sonnent comme un rappel alarmant de la vulnérabilité des écosystèmes côtiers et de la nécessité d'investissements urgents dans les réseaux et la prévention.