Terre-de-Haut en émoi : deux hommes en crise psychiatrique évacués d’urgence après des violences


Ce jeudi 12 juin, les forces de l'ordre de Terre-de-Haut ont dû intervenir à deux reprises pour maîtriser deux individus souffrant de troubles psychiatriques, dont l'un a tenté de s'emparer d'un véhicule de gendarmerie. Après une soirée mouvementée, les deux hommes ont été hélitreuillés vers la Guadeloupe pour des soins d'urgence.
Vers 17h30, les forces de l'ordre sont intervenues pour interpeller un homme corpulent d'environ 160 kg, connu pour souffrir de schizophrénie et vraisemblablement en rupture de soins. Très agité, l'individu a bousculé une gendarme avant de tenter de s'emparer de son véhicule. Les militaires ont dû faire usage de leur taser pour le neutraliser.
Quelques heures plus tard, vers 20h30, un second homme a été appréhendé. Il s'agissait de l'oncle du premier interpellé, lui aussi atteint de troubles psychiatriques et en rupture de soins. Les deux hommes, en vacances sur l'île depuis une semaine, auraient proféré des menaces à l'encontre des habitants. L'un d'eux aurait même été vu à plusieurs reprises armé d'un couteau à cran d'arrêt, alimentant l'inquiétude locale.
Une évacuation sanitaire par hélicoptère
Après évaluation médicale, le médecin de l'île a ordonné leur transfert urgent vers la Guadeloupe. Le Dragon 971 a été mobilisé pour les hélitreuiller : le premier homme a été évacué vers 22h30 en direction du Centre hospitalier de Basse-Terre, le second vers 23h30 vers le CHU. Les sapeurs-pompiers ont assuré leur transfert entre le dispensaire et l'aérodrome.
Il s'agit malheureusement d'un scénario récurrent : les deux hommes étaient déjà venus à Terre-de-Haut en avril dernier. Leur précédent séjour s'était également soldé par une évacuation d'urgence, mais par voie maritime cette fois, grâce à l'intervention de la SNSM des Saintes.
Ces événements rappellent les défis posés par la prise en charge des personnes en crise psychiatrique dans les territoires insulaires, où les moyens médicaux et sécuritaires sont souvent limités. La population de Terre-de-Haut, encore sous le choc, espère un retour au calme durable.
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