Travailler en toute sécurité, la problématique pour les commerçants de Basse-Terre
Certains sans-domicile fixe souffrant parfois de troubles psychologiques ou d'addictions aux drogues se rendent coupables d'agression envers les passants du centre-bourg de Basse-Terre, faisant grimper le sentiment d'insécurité. Une situation qui impacte fortement les commerçants qui se battent pour conserver l'attractivité de leur ville.
De même que la ville de Pointe-à-Pitre, la ville de Basse-Terre est confrontée à la gestion de ses sans-domicile fixe. Une problématique d'autant plus cruciale qu'elle influe sur l'attractivité du centre-bourg. En effet, les passants et les commerçants constatent une insécurité croissante, causée des investives voire des agressions venant des SDF. Pour contrer ces inconvénients, certains commerçants ont pris la décision de fermer à 17h au lieu de 18h. Une décision que comprend Nathalie Eddo, présidente de Union Economique du Sud Basse-Terre.
"En tant que commerçants, que chefs d'entreprise, nous devons nous inquiéter de la sécurité de nos clients et de nos collaborateurs. La décision de fermer plus tôt vient du fait qu'on est en novembre, qu'il fait nuit plus tôt et qu'on veut s'assurer que le trajet de tout le monde vers la voiture se passe le mieux possible. C'est dommage d'en arriver là, d'autant que nous sommes dans une période importante avant les fêtes de fin d'année."
Aussi préoccupante soit-elle, la situation n'est pas nouvelle, cela fait plusieurs années que l'UESBT et les commerçants de Basse-Terre en général demandent l'augmentation des moyens de sécurité dans le bourg.
Pas assez de moyens
Cependant, ces demandes n'ont, selon eux, jamais reçu de réponse favorable en raison d'effectifs insuffisants. Alors, ceux qui le peuvent consentent à des frais de gardiennage.
"Ceux qui y arrivent garantissent ainsi, un minimum de sécurité à leurs clients, mais tous n'ont pas ces moyens. Il faut savoir qu'un client agressé, est un client perdu. Il ne reviendra pas quelque part où il ne se sent pas en sécurité. " argumente Nathalie Eddo. "Nous avons tremblé durant le black-out. Ce qui est arrivé à Pointe-à-Pitre aurait très bien pu se produire à Basse-Terre. Il y a une insécurité réelle qu'on essaie d'étouffer."
À l'insécurité s'ajoute la sempiternelle problématique du stationnement d'autant plus prégnante que le parking du bourg est fermé et mis en vente par la municipalité.
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L'insécurité sera l'un des thèmes abordés par les commerçants le 14 novembre prochain lors de l'Assemblée Général de l'UESBT.