Oscar "Panu" Medina, chef de la sécurité de la faction des fils d'El Chapo et cible prioritaire des États-Unis pour trafic de fentanyl, a été identifié comme l'homme assassiné dimanche dernier dans un restaurant de la capitale mexicaine. Les autorités américaines offraient 4 millions de dollars pour sa capture.
Les autorités judiciaires de Mexico ont levé le voile jeudi sur l'identité d'un homme abattu dimanche dernier dans un restaurant de la capitale. Grâce à des expertises d'empreintes digitales, la victime a été formellement identifiée comme étant Oscar Medina. Ce nom résonne puissamment dans les couloirs du narcotrafic et des bureaux américains de lutte antidrogue. Le département d'État offrait en effet une récompense de 4 millions de dollars pour toute information menant à sa capture, l'accusant d'être une pièce maîtresse du trafic de fentanyl vers les États-Unis.
Oscar Medina, alias "Panu", n'était pas un simple soldat. Selon la fiche du département d'État américain, il était le principal lieutenant d'Iván Archivaldo Guzmán Salazar, l'un des fils de l'ancien parrain Joaquín "El Chapo" Guzmán, et le commandant au quotidien de l'appareil de sécurité des "Chapitos". Cette faction du puissant cartel de Sinaloa, dirigée par les fils d'El Chapo (actuellement emprisonné à vie aux États-Unis), est considérée par Washington comme l'un des principaux vecteurs de la crise du fentanyl qui ravage le pays.
Accusé aux États-Unis de trafic de fentanyl et de possession d'armes de guerre
Les charges pesant contre Oscar Medina aux États-Unis étaient lourdes. En avril 2023, un grand jury fédéral de New York l'avait inculpé pour complot en vue d'exporter du fentanyl sur le territoire américain, ainsi que pour possession de mitrailleuses et d'engins destructeurs. Ces accusations le plaçaient au cœur du réseau de production et d'exportation de cette drogue de synthèse, responsable de dizaines de milliers de morts par overdose chaque année aux États-Unis et source de fortes tensions diplomatiques avec le Mexique.
La mort d'Oscar Medina, exécuté en pleine rue dans un lieu public, souligne l'audace et la violence des conflits qui secouent les organisations criminelles au Mexique. La capitale, qui était relativement épargnée par les affrontements directs entre grands cartels, devient peut-être un nouveau terrain de règlement de comptes. Cette élimination prive les "Chapitos" d'un de leurs principaux responsables sécuritaires et pourrait entraîner des représailles ou des luttes de pouvoir internes. Les circonstances exactes de son assassinat, rivalité interne, opération d'un cartel concurrent, ou autre motif font l'objet de l'enquête des autorités mexicaines.
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