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Vie chère : un dialogue qui avance, mais pas encore d’accord

12 October 2024
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Les négociations autour de la vie chère se sont achevées vers 1h30 du matin sans qu'un accord n'ait été atteint, avec deux points de désaccord persistants. Le président du Conseil exécutif donne aux parties jusqu'à mardi soir pour faire de nouvelles propositions. 

Débutées à 5 h de l'après midi, c'est dans la nuit de vendredi à samedi que les négociations se sont finalement achevées. Un débat qui avance avec précaution, tandis que les mouvements sociaux continuent hors de la table ronde.

"Au-delà de mardi soir, je pense qu'on va trouver d'autres solutions pour avancer."

Des négociations fleuves, à travers lesquelles ressortent des avancées significatives, qui se heurtent néanmoins à deux points de discorde  : "On était sur 26 points de discussion. On a franchi 24 étapes. C'est assez remarquable. Les deux points concernent les mécanismes de réduction de prix ou de plafonnement de l'évolution des écarts". ainsi que le nombre de produits sur lesquels baisser les prix."On n'a pas réussi à trouver un accord. J'ai donné jusqu'à mardi soir pour me faire des propositions concrètes. Au-delà de mardi soir, je pense qu'on va trouver d'autres solutions et d'autres formules pour avancer."

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 "Mais j'ai bon espoir parce que j'ai demandé à chacun de prendre ses responsabilités, de dialoguer, de discuter, de faire comprendre, pour rester dans l'ambiance de la fraternité locale. Je pense que d'ici mardi, on aura des réactions des uns et des autres pour pouvoir me proposer des solutions qui soient claires." ajoute Serge Letchimy. Il invite également l'ensemble de la population à revenir au calme et au dialogue : "Chaque fois qu'on brûle une activité, une entreprise, ce sont nos frères et sœurs qu'on met dans la rue, sans activité, sans travail. Ce n'est pas comme ça qu'on peut régler le problème."

"Il n'y a que l'État qui peut faire cet effort financier."

Robert Parfait, l'un des représentants phares de la grande distribution, s'est aussi exprimé sur ces négociations complexes. Selon lui, les difficultés entourent surtout les paramètres d'un système déjà bien établi : "La problématique, c'est une question financière. Aujourd'hui, tout le système était basé sur une aide de l'État, sur une aide de la région, sur une aide de tous les opérateurs. Quand on entre dans tout le système, il n'y a aucun des opérateurs ici qui est capable de faire cet effort financier. Il n'y a que l'État français qui peut le faire. Donc, ça pose problème."

"La Martinique a besoin de vrais changements"

Quant au RPPRAC, ils restent catégoriques sur l'attente des négociations et ne comptent pas céder. "Nous, on sait qu'on ne va pas changer d'avis. Dès le début, on a parlé de tout l'alimentaire. Et ce sera tout l'alimentaire. On ne va pas rigoler. La Martinique a besoin de vrais changements. De toute façon, on avait dit, et c'est encore le cas, on va aller là où personne n'a encore été. Ce n'est pas un échec."

Rodrigue Petitot affirme que les engagements de l'État ne seront tangibles que lorsque le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, se sera déplacé : " Il y a des engagements qui ne peuvent être pris que par ces personnes elles-mêmes ( La CTM et le Prefet) Je pense qu'il va falloir qu'on en arrive là."

Ce matin, François-Noël Buffet, a rappelé les engagements de l'État et a invité l'ensemble des décisionnaires à conclure pour effectuer un déplacement.

Pour rappel, aucune date de nouvelle rencontre n'a été annoncée pour le moment. La prochaine échéance pour poursuivre les négociations est jusqu'à mardi soir.

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