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Violences scolaires en Guadeloupe : le SPEG sonne l’alarme et exige un plan d’urgence

23 May 2025
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Après des menaces de mort contre un professeur du lycée Jardin d'Essai et plusieurs agressions dans les établissements de l'archipel, le Syndicat des Personnels de l'Éducation en Guadeloupe (SPEG) dénonce une désacralisation de l'institution scolaire. Face à l'escalade de la violence, le syndicat réclame des mesures immédiates pour sécuriser élèves et enseignants.

Dans un communiqué publié jeudi 22 mai, le SPEG s'indigne des menaces proférées contre un enseignant du lycée Jardin d'Essai, aux Abymes. Les cours ont d'ailleurs été suspendus après la diffusion de messages inquiétants sur les réseaux sociaux, attribués à un élève de terminale. 

Mais cet incident n'est pas isolé. Le syndicat rappelle d'autres cas récents : 

- Un couteau sous la gorge : un élève du collège Félix Éboué à Petit-Bourg a été menacé avec une arme blanche par un camarade, filmé en pleine action. L'agresseur, déjà sanctionné par le passé, risque désormais une exclusion définitive. 

- Jeu violent au collège Rémy Nainsouta : un élève de 11 ans a été frappé par des plus grands lors d'un "jeu" consistant à attaquer ceux touchés par une boule de papier. 

- Ciseaux brandis et droit de retrait : un nouveau conflit armé a éclaté dans le même établissement, poussant les enseignants à exercer leur droit de retrait. 

"Un phénomène systémique", selon le SPEG 

Pour le syndicat, ces violences répétées révèlent un problème profond : "Cette situation n'est malheureusement pas isolée. […] Les autorités ne doivent plus ignorer ce phénomène systémique." Les enseignants déplorent un manque de sanctions dissuasives et une dégradation des conditions de sécurité. 

Face à cette crise, le SPEG exige des mesures concrètes : 

- Renforcement des dispositifs de sécurité (contrôles à l'entrée, présence policière). 

- Sanctions exemplaires contre les auteurs de violences, y compris dans l'espace numérique. 

- Un plan global pour lutter contre la violence scolaire. 

Les opérations de fouilles, comme celles menées au collège de Massabielle ou encore au lycée Raoul Georges Nicolo, ne suffisent plus. Les syndicalistes demandent une réponse rapide et coordonnée pour éviter de nouvelles tragédies. 

Parents et enseignants sous tension 

La mère de l'élève menacé au couteau a porté plainte, tout comme le professeur victime de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Pendant ce temps, les équipes pédagogiques multiplient les réunions de crise avec les forces de l'ordre. 

Alors que la Guadeloupe fait face à une recrudescence inquiétante des violences en milieu scolaire, la pression monte sur les autorités pour qu'elles agissent avant qu'un drame ne survienne. Le SPEG, en première ligne, espère que ce cri d'alarme sera enfin entendu.