La maladie du jaunissement mortel des cocotiers progresse en Guadeloupe

«Un parallèle peut être fait avec la dengue. La
première chose qu'on dit à quelqu'un qui a la dengue, c'est
isolez-vous et mettez des produits anti-moustiques pour ne
pas vous faire piquer et que la maladie soit transmise à votre
entourage. C'est exactement pareil pour la maladie du jaunissement
des cocotiers. Mais contrairement à la dengue, on ne peut pas
isoler un cocotier, il est condamné, et il portera la bactérie
jusqu'à sa mort. C'est pourquoi il faut l'abattre au plus
tôt », explique Fabian Pilet, chercheur épidémiologiste pour
le Centre de coopération internationale en recherche agronomique
pour le développement (CIRAD). La maladie du jaunissement des
cocotiers, aussi appelée maladie du jaunissement mortel des
palmacées, touche, comme son nom l'indique, essentiellement des
espèces de type palmiers. En Guadeloupe, elle a été identifiée pour
la première fois en 2021, à Sainte-Anne, par un particulier, qui,
inquiet de voir ses arbres dépérir avait contacté la Direction de
l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF).
L'institution a alors mandaté l'association de la Fédération
régionale de lutte et de défense contre les organismes nuisibles
(FREDON), pour identifier les plantes malades. Aurore Cavalier,
chargée de mission en santé du végétal pour cette association,
retrace, « nous avons prélevé un peu de sciure sur le tronc,
ce qui n'est pas dommageable pour le cocotier, et on l'a envoyé à
un laboratoire de santé du végétal, à Angers. Le résultat indiquait
qu'il s'agissait bien de la bactérie responsable de la maladie du
jaunissement mortel des palmacées, le premier officiellement
identifié en Guadeloupe. Mais on ne sait pas comment la maladie est
arrivée ».

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