Arrêtés après un débarquement de cannabis, ils écopent de trois et deux ans de prison

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En novembre dernier, des trafiquants s’apprêtaient à réceptionner 40 kilos d’herbe de cannabis sur la plage de la Saline au Gosier. Mais pris en flagrant délit par les gendarmes qui avaient mis sur pied un dispositif de surveillance, ils prenaient la fuite. Ce n’est que quatre mois plus tard que deux d’entre eux étaient interpellés. Ils étaient jugés ce vendredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.

Certaines plages de l’archipel sont réputées pour accueillir des débarquements nocturnes de fortes quantités de produits stupéfiants. L’étendue sablée de la Saline en fait partie. En novembre dernier, c’est par voie maritime que 40 kilos d’herbe de cannabis conditionnés dans des ballots était rapidement déchargés, avant que le bateau certainement en provenance de la Dominique ne reparte immédiatement. Sur la plage, les réceptionneurs surveillés par les gendarmes, Depuis la plage, les suspects réussissaient à prendre la fuite avec la cargaison de drogue dans une voiture, précédée d’une voiture ouvreuse.

Du côté de Carénage, le véhicule transportant les produits stupéfiants étaient rattrapée par les militaires. Les deux occupants abandonnaient ainsi la drogue et la voiture. Quatre mois plus tard, la semaine dernière, deux suspects étaient interpellés, alors qu’ils étaient plus nombreux lors de la réception de la marchandise prohibée. Nicolas Paul, présenté par l’accusation comme le guetteur, ayant aggravé son cas lorsqu’un pistolet de type Taurus était découvert lors d’une perquisition à son domicile. Et Sadian Copol, 27 ans, supposé chauffeur. Les enquêteurs étaient remontés sur ces deux prévenus du fait du bornage de leurs téléphones sur la plage gosiérienne la nuit du débarquement, et par rapport à la plaque d’immatriculation du véhicule abandonné.

Leurs avocats soulignent leurs rôles mineurs

On peut légitimement supposer, vue la grosse quantité retrouvée, qu’ils n’étaient pas les seuls à avoir été présents cette nuit-là pour réceptionner les produits stupéfiants. Malgré cela, des peines également importantes de quatre ans et trois ans d’emprisonnement étaient demandés par la procureure dans ses réquisitions. Des peines que leurs deux avocats ont tenté de minimiser. À commencer par Maître Olivier Chipan, défendant Copol, expliquant son rôle à « jouer les taxis » lors de trois arrivages.

« Un rôle mineur », plaidait l’avocat, pour dénoncer les réquisitions jugées exagérées. Par la suite, Maître Gladys Démocrites indiquait être face à une chronique de pauvres travailleurs. Paul, son client, ayant fait de mauvais choix. « Issue de la Cour Zamia, il a choisi de travailler. Devenu chef d’équipe dans une enseigne américaine de fast-food, il doit subvenir aux besoins de sa mère et de son frère, tous deux gravement malades ». L’avocate demandait à ce qu’il soit uniquement jugé pour ce qu’il a fait. Soit « sa participation mineure en trois circonstances », concluait-elle. Après en avoir délibéré, les trois juges décidaient de minorer d’une année d’emprisonnement chacune des peines requises. Condamnant Nicolas Paul à trois ans d’emprisonnement et Sadian Copol à deux ans d’emprisonnement.